En 2018, la pneumonie a tué un enfant de moins de cinq ans toutes les 39 secondes. Selon l'OMS, cette maladie respiratoire aiguë qui affecte les poumons est responsable de 15 % du nombre total de décès infantiles dans le monde. C'est plus que n'importe quelle autre infection s'alarment six organisations de santé.


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    La pneumonie, tueuse d'enfants et « épidémie oubliée » : cette maladie respiratoire, à laquelle une journée mondiale est consacrée mardi, a tué un jeune enfant toutes les 39 secondes l'an dernier dans le monde, plus que n'importe quelle autre infection, s'alarment six organisations, dont l'Unicef.

    « La pneumonie a coûté la vie à plus de 800.000 enfants de moins de cinq ans l'an dernier, soit un toutes les 39 secondes », assurent dans un communiqué de l'Unicef et cinq autres organisations de santé ou de défense des enfants, dont l'ONG Save the Children ou l'Alliance pour la vaccination Gavi. « La plupart de ces décès touchent des enfants de moins de deux ans, dont presque 153.000 sont dans leur premier mois de vie », poursuivent ces organisations, qui lancent un appel « pour une action mondiale » contre la pneumonie.

    Dans les premières années de la vie, le système immunitaire n'est pas complètement efficient. Un forum mondial sur la pneumonie se tiendra fin janvier 2020 à Barcelone. © Michael Jung, Shutterstock
    Dans les premières années de la vie, le système immunitaire n'est pas complètement efficient. Un forum mondial sur la pneumonie se tiendra fin janvier 2020 à Barcelone. © Michael Jung, Shutterstock

    La pneumonie est responsable de 15 % des décès de jeunes enfants dans le monde

    Cette infection respiratoire aiguë, qui affecte les poumons, peut être causée par des bactéries, des virus ou des champignonschampignons microscopiques. En cas de pneumonie, les alvéoles des poumons sont remplies de pus et de liquideliquide, ce qui rend la respiration douloureuse et limite l'absorption d'oxygène. Selon l'OMS (Organisation mondiale de la santéOrganisation mondiale de la santé), la pneumonie est responsable de 15 % du nombre total de décès d'enfants de moins de 5 ans dans le monde. « C'est une épidémie mondiale oubliée qui nécessite une réponse internationale urgente. Des millions d'enfants meurent par manque de vaccins, d'antibiotiquesantibiotiques et de traitements par oxygène », estime Kevin Watkins, de Save the children.

    Plus de la moitié des morts d'enfants dues à la pneumonie est concentrée dans cinq pays

    Selon les organisations à l'origine de cet appel, plus de la moitié des morts d'enfants dues à la pneumonie est concentrée dans cinq pays : le Nigeria (162.000), l'Inde (127.000), le Pakistan (58.000), la République démocratique du Congo (40.000) et l'Éthiopie (32.000). À titre de comparaison, 437.000 enfants de moins de cinq ans sont morts de maladies diarrhéiques en 2018 dans le monde et 272.000 du paludismepaludisme, selon elles. Ces organisations organiseront un forum mondial sur la pneumonie infantile fin janvier 2020 à Barcelone (Espagne).


    La pneumonie, principale cause de mortalité infantile dans le monde

    Chaque jour dans le monde, 3.400 enfants meurent d'une pneumonie, principalement dans les pays pauvres. S'il existe des moyens de la prévenir et de la guérir, toute la planète n'est pas logée à la même enseigne. Un défaut qu'il faudra combler dans les prochaines années.

    Article d'AFP Genève, publié le 12 novembre 2012

    La pneumonie est la principale cause de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans dans le monde, représentant 18 % des 6,9 millions de décès par an, a annoncé l'Unicef vendredi à Genève, avant la 4e Journée mondiale de la pneumonie qui a lieu ce 12 novembre.

    Un « enfant meurt des suites d'une pneumonie toutes les 25 secondes, ce qui représente 3.400 décès par jour », a déclaré une porteporte-parole de l'Unicef. Cette pathologiepathologie peut être causée par des maladies contre lesquelles il existe des vaccinsvaccins, comme la rougeole ou la coqueluche.

    Quelque 85 % des enfants dans le monde sont protégés de ces maladies par des vaccins, les 15 % restants, non protégés, étant les plus pauvres. Moins d'un tiers des enfants atteints de pneumonie dans les pays en développement sont soignés avec des antibiotiques. La maladie peut être traitée, si elle est diagnostiquée rapidement, rappelle l'Unicef.

    Le pneumocoque <em>Streptococcus pneumoniae</em> est l'un des responsables des pneumonies. Mais il en existe d'autres, puisque le terme est général et concerne toutes les infections pulmonaires, par des bactéries ou des virus. © Janice Carr, CDC, DP
    Le pneumocoque Streptococcus pneumoniae est l'un des responsables des pneumonies. Mais il en existe d'autres, puisque le terme est général et concerne toutes les infections pulmonaires, par des bactéries ou des virus. © Janice Carr, CDC, DP

    Des millions d’enfants vaccinés contre la pneumonie dans l'année

    Pour Mickey Chopra, responsable du secteur santé à l'Unicef, « les gouvernements doivent prendre au sérieux la menace de la pneumonie et fournir les vaccins adéquats et les services de soins aux plus pauvres ».

    D'ici la fin 2012, 12 millions d'enfants issus des pays les plus pauvres auront reçu un vaccin pneumoccoccal, selon l'organisation Gavi Alliance, un partenariat public-privé ayant pour but d'améliorer les taux de vaccination dans le monde.

    À ce jour, 21 pays pauvres disposent de ce vaccin, et l'objectif est de le fournir à 50 pays supplémentaires d'ici 2015.

    Gavi Alliance a aussi financé l'introduction du vaccin Hib, qui protège d'une autre cause de pneumonie. Près de 73 pays avec lesquels travaille Gavi Alliance ont introduit ce vaccin, qui a été administré à 120 millions d'enfants. D'ici la fin 2012, Gavi Alliance estime que ces vaccins auront empêché la mort de 600.000 enfants.

    La Journée mondiale de la pneumonie s'est déroulée pour la première fois le 12 novembre 2009.