Un rapport de l'OMS montre une diminution nette de la mortalité infantile, en particulier dans plusieurs pauvres qui ont réussi à progresser, tandis que le VIH et la tuberculose reculent. L'évolution est encourageante mais il reste de fortes inégalités.

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    8,8 millions d'enfants n'atteignent pas leur sixième année. Parmi eux, 3,5 millions meurent durant leur première année. © Somwaya/Fotolia

    8,8 millions d'enfants n'atteignent pas leur sixième année. Parmi eux, 3,5 millions meurent durant leur première année. © Somwaya/Fotolia

    Cinq ans avant l'échéance des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), la mortalité infantile reste importante dans le monde. Selon le Rapport annuel des Statistiques sanitaires mondiales 2010 rendu public par l'OMS, 8,8 millions d'enfants meurent encore avant l'âge de 5 ans. 40% des petites victimes succombent durant leur premier mois de vie. L'Organisation mondiale de la SantéOrganisation mondiale de la Santé (OMS) continue donc d'appeler à une amélioration des soins aux nouveaux nés. Par ailleurs, des progrès sensibles apparaissent dans d'autres domaines de la santé tandis que les inégalités géographiques persistent.

    Si, en matièrematière de santé, les OMD sont loin d'être atteints par de nombreux pays, certains résultats sont encourageants. Il y avait par exemple, 25% d'enfants en insuffisance pondérale en1990. Ils ne sont plus que 16% en 2010. Les nouvelles infections par le VIH, quant à elles, ont vu leur incidence mondiale réduite de 16% entre 2001 et 2008, et « la prévalence de la tuberculosetuberculose diminue au fur et à mesure que davantage de personnes sont traitées avec succès », reconnaît l'OMS.

    Mortalité en baisse de 30% chez les moins de cinq ans

    Le nombre de décès parmi les enfants de moins de 5 ans a chuté de 30% en 18 ans. Entre 1990 et 2008, il est passé de 12,5 millions à 8,8 millions. « Plusieurs pays à faible revenu ont accompli des progrès notables dans la réduction de la mortalité infantile, en particulier le Libéria, la Sierra Leone, le Mozambique et le Rwanda », indique Ties Boerma, directeur à l'OMS du département statistiques et informatique sanitaires.

    C'est bien mais insuffisant. D'autant que toutes les régions ne sont pas à la même enseigne. Certains Etats ont pris du retard « du fait de conflits, d'une gouvernance médiocre ou de crises humanitaires et économiques ».