Alors que 2010 s’annonce comme une des années les plus chaudes, les conditions météorologiques particulièrement rigoureuses en cette fin d’année peuvent amener à douter du réchauffement climatique de la planète. Mais c’est précisément ce réchauffement qui est responsable de cette situation. Un paradoxe climatique évoqué dans un article paru récemment dans la revue Journal of Geophysical Research.


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    Pour les scientifiques, hausse des températures et hivers plus rigoureux sont liés. Des chercheurs de l'Institut de recherche climatique de Postdam ont établi une corrélation importante entre de faibles niveaux de recouvrement par la banquise dans la mer de Barents-Kara, au nord de la Norvège et de la Russie et une probabilité accrue d'hivers rigoureux en Europe qui pourraient devenir la norme ces prochaines années.

    Concrètement, la fontefonte des glaces du pôle Nord entraîne une modification de la circulation des courants atmosphériques, ce qui a pour effet de rabattre l'airair froid vers l'Europe.

    Réchauffement climatique et baisse des températures, quelle logique ?

    Le réchauffement globalréchauffement global affecte en effet tout particulièrement la région arctique qui voit la superficie de sa banquise diminuer un peu plus chaque année. Lors de la fonte de la banquise en été, d'importantes étendues d'eau, auparavant recouvertes de glace, absorbent bien plus de chaleurchaleur, leur albédo étant plus faible.

    Cette chaleur emmagasinée durant l'été est relarguée durant l'automne, induisant un réchauffement des couches inférieures de l'atmosphère et créant des zones de hautes pressionspressions au-dessus du pôle Nord. Ce dôme d'air chaud bouleverserait la circulation atmosphériquecirculation atmosphérique, engendrant des poussées d'air froid jusqu'aux latitudeslatitudes moyennes de l'hémisphère Nordhémisphère Nord.