Au moment où les pays du G8 s’apprêtent à se réunir, des chercheurs tirent la sonnette d’alarme sur la malnutrition. Ce fléau tue chaque année plus de trois millions d’enfants en bas âge et affecte l’économie des pays touchés.

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    La revue The Lancet vient de publier une série d'articles sur la question de la malnutrition dans le monde, qui atteint plus particulièrement les pays africains et asiatiques. Le bilan est effrayant, et montre que près de la moitié des décès chez les enfants de moins de cinq ans proviennent d'une sous-alimentation.

    Les problèmes d'allaitement et le manque de vitamines et de minérauxminéraux dans l'alimentation sont quelques-unes des origines de cette maladie. La santé des mères est également mise en cause. En effet, les femmes sous-alimentées donnent naissance à des nourrissons plus faibles, qu'elles ont ensuite du mal à nourrir correctement. La malnutrition conduit à une diminution du poids et à un retard de croissance. Selon les auteurs, 165 millions d'enfants dans le monde étaient trop petits pour leur âge en 2011. Les enfants affaiblis par la faim ont beaucoup plus de mal que les autres à survivre à diverses maladies comme le paludisme, la pneumoniepneumonie et la diarrhéediarrhée.

    Au cours de leur étude, les chercheurs font également référence au problème inverse, la suralimentation. Dans certains pays où la pauvreté et la malnutrition règnent, les problèmes d’obésité et de diabète frappent certaines catégories de la population. De ce point de vue, la nourriture crée un double problème et affecte d'autant plus l'économie des pays. Bien que la Convention internationale des droits de l'enfant affirme que se nourrir est un droit fondamental de l'enfant, d'énormes progrès restent à faire pour en arriver là.