L'entrée du Soleil dans un nouveau cycle d'activité qui devrait culminer d'ici deux ans se traduit sur Terre par des manifestations spectaculaires, les aurores polaires. Les astronautes de l'ISS ont assisté au spectacle offert par l'une d'entre elles fin mai.

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    La reprise de l'activité solaire ne fait plus aucun doute. Au mois de février nous annoncions le retour des taches solaires, puis le 13 avril survenait une énorme éruption de matière coronale. D'autres phénomènes éruptifséruptifs similaires se sont déroulés depuis. Ils sont sous la surveillance constante des sondes Stereo dont les images sont mises à disposition des amateurs désireux de surveiller les sautes d'humeur de notre étoile, dans le cadre du réseau Solar Stormwatch.

    Après chaque éruption, le plasma solaire qui s'échappe dans l'espace atteint la Terre quelques jours plus tard et entre en interaction avec la magnétosphère terrestre. Les particules énergétiques solaires suivent les lignes du champ magnétique de notre planète qu'elles perturbent au point de les briser. Les cinq satellites de la mission Themis ont montré que la reconnexion de ces lignes de champ s'accompagne de bouffées énergétiques à l'origine des aurores polaires. Ces draperiesdraperies célestes doivent leurs belles couleurscouleurs aux atomesatomes d'oxygèneoxygène et d'azoteazote de l'atmosphèreatmosphère terrestre excités par les ionsions solaires.

    C'est fin septembre 2008 que les sondes <em>Stereo</em> ont saisi cette éruption solaire particulièrement spectaculaire. La matière coronale éjectée se répand dans l'espace et rencontre le champ magnétique des planètes qu'elle perturbe. Crédit <em>Stereo Project</em> / Nasa

    C'est fin septembre 2008 que les sondes Stereo ont saisi cette éruption solaire particulièrement spectaculaire. La matière coronale éjectée se répand dans l'espace et rencontre le champ magnétique des planètes qu'elle perturbe. Crédit Stereo Project / Nasa

    Des aurores observées depuis l'orbite terrestre

    Si les oragesorages magnétiques sont sous haute surveillance, c'est d'abord parce qu'ils causent des dégats sur les installations en orbiteorbite, une mésaventure qu'a connu le satellite de télécommunication Galaxy 15 au mois d'avril. Mais le danger existe également pour les astronautesastronautes. La prévision de ces orages est donc une priorité.

    Les aurores polaires issues des orages magnétiques sont très belles vues du sol mais elles prennent une toute autre dimension quand on peut les admirer depuis l'espace. Les six astronautes à bord de la Station Spatiale InternationaleStation Spatiale Internationale fin mai ont pu s'en rendre compte. Alors que la Station survolait l'Océan Indien, une magnifique aurore verte (la couleur émise par les atomes d'oxygène excités) se déployait au-dessus du pôle sud. Elle était la conséquence d'une éruption solaireéruption solaire survenue le 24 mai.

    L'intensification de l'activité solaire dans les mois à venir va multiplier les possibilités d'observer des aurores, au sol et depuis l'espace. Les grands télescopestélescopes pourront même les traquer autour d'autres planètes, comme sur Saturne où le phénomène avait été photographié il y a un peu plus d'un an.