Malgré les difficultés financières rencontrées par Seti, l’écoute des extraterrestres se poursuit et, même, s’intensifie avec le début d’une campagne d’observation de quelque 86 exoplanètes, découvertes par le télescope Kepler de la Nasa et que l’on suppose évoluer dans la zone d’habitabilité de leur étoile.

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    • Retrouvez notre dossier Seti 

    Les difficultés financières rencontrées par Seti n'entament en rien la volonté de cet institut de recherche de débusquer une civilisation extraterrestre. Malgré l'arrêt du fonctionnement de l'Allen Telescope Array, de nombreux autres programmes d'observations se poursuivent et un nouveau vient de débuter.

    Il a pour objectif d'écouter 86 planètes extrasolairesplanètes extrasolaires que l'on suppose favorables à la vie car évoluant dans la zone d'habitabilité de leur étoile, une notion très utile même si elle manque de précision, comme le rappellent les débats autour de l'habitabilité de l'exoplanète Gliese 581 d. Le terme désigne la région où l'eau peut rester liquide à la surface d'une planète et où les conditions physiquesphysiques (température en particulier) sont susceptibles d'être compatibles avec l'existence de la vie, du moins sous la forme que nous lui connaissons.

    L’objectif est évidemment d’entendre un signal caractéristique d’une émission intelligente. Même si les astronomes ne découvrent pas de civilisations extraterrestres, le retour scientifique sera néanmoins conséquent. © NRAO

    L’objectif est évidemment d’entendre un signal caractéristique d’une émission intelligente. Même si les astronomes ne découvrent pas de civilisations extraterrestres, le retour scientifique sera néanmoins conséquent. © NRAO

    Une masse de données confiée aux internautes

    Ces planètes n'ont évidemment pas été choisies au hasard. Elles font partie des 1.235 planètes découvertes par Kepler, dont une cinquantaine évolue dans la zone d'habitabilité de leur étoile. On suppose que ces 86 planètes sont dans cette zone. « Il n'est pas absolument certain que tous ces systèmes planétaires soient habitables, mais ce sont de très bons endroits pour chercher E.T. », a déclaré Andrew Siemion, étudiant de troisième cycle à l'Université de Californie à Berkeley.

    Initiées par l'Université de Berkeley, ces observations vont se faire depuis le radiotélescope de Green Bank (100 mètres), en Virginie Occidentale (États-Unis). Le projet a commencé le 8 mai et doit durer un an. Lorsque les chercheurs auront obtenu 24 heures de données sur les 86 planètes, ils vont les analyser grossièrement et, deux mois plus tard, demander aux millions d'utilisateurs du Seti@home de procéder à une analyse plus fine.

    Ce réseau, mis au point par Seti, utilise la puissance inutilisée de millions d'ordinateursordinateurs personnels, un peu partout dans le monde. L'idée est de se servir du temps de veille de chaque ordinateur du réseau pour traiter les données d'observations du radiotélescope d’Arecibo, le plus grand du monde (300 mètres).