La quantité croissante de données collectées par les instruments astronomiques de nouvelle génération (télescopes et sondes) associée au sous-effectif croissant des institutions scientifiques est à l'origine de divers programmes de surveillance du ciel proposés au grand public. Après la classification des galaxies, les internautes peuvent désormais surveiller les colères du Soleil.

au sommaire


    C'est en 2007 qu'a commencé la coopération entre scientifiques et grand public : des chercheurs britanniques ont créé le site Web Galaxy Zoo pour que les internautes puissent les aider à décrire, comparer et classer des galaxies. Le succès fut total et au bout de deux ans un million de clichés de galaxies avaient été traités sur le site qui avait reçu 80 millions de visites !

    Les astronomesastronomes décidèrent alors d'associer régulièrement les internautes à des projets astronomiques qu'ils regroupèrent dans le Zooniverse. Cette plate-forme scientifique compte actuellement près de 260.000 volontaires répartis sur les cinq continents.

    La plate-forme astronomique Zooniverse propose aux internautes du monde entier de collaborer à différents projets. Crédit Zooniverse

    La plate-forme astronomique Zooniverse propose aux internautes du monde entier de collaborer à différents projets. Crédit Zooniverse

    C'est au tour du Soleil...

    Dernier né des projets accessibles sur la plate-forme, le Solar Stormwatch invite les volontaires à surveiller les sautes d'humeur de notre étoile. Le Soleil est en effet régulièrement sujet à des éruptions violentes de matière ionisée au niveau de la couronne, accompagnées d'un rayonnement intense qui se disperse dans l'espace. Ce rayonnement est à l'origine des aurores polaires qu'on observe sur toutes les planètes du Système solaireSystème solaire qui possèdent un champ magnétiquechamp magnétique (voir le cas de Saturne).

    Sur Terre, ce rayonnement peut considérablement perturber les transmissions radioélectriques : il est donc très important de détecter rapidement les sursautssursauts du Soleil pour avoir le temps de protéger les installations fragiles avant l'arrivée des rayons dangereux.

    Les données à étudier sur le Solar Stormwatch proviennent des sondes Stéréo, un ensemble de deux satellites de la NasaNasa dont les instruments (conçus par les Américains et les Européens) fournissent des images stéréoscopiques des éruptions solaireséruptions solaires. Il ne vous reste plus qu'à vous inscrire et rejoindre les bénévoles du Solar Stormwatch si vous aussi vous souhaitez découvrir et suivre les tempêtestempêtes solaires !