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    Le sarkingsarking nécessite une pose minutieuse, en plusieurs phases. Quel que soit l'isolant retenu, le sarking se caractérise par un long temps de mise en œuvre, laquelle s'effectue couche après couche.

    Préparation de la charpente avant la mise en place du sarking. © Brizmaker, Fotolia
    Préparation de la charpente avant la mise en place du sarking. © Brizmaker, Fotolia

    Le chantier démarre en fixant sur les chevronschevrons le parement inférieur, qui va recevoir l'isolationisolation et servir de « plafond » aux rampants. Le procédé offre une grande liberté en matière de parement, à condition que ce dernier soit suffisamment épais, rigide et résistant au feu : plaques de plâtreplaques de plâtre hydrofugées « coupe feu », panneaux de contreplaqué CTB-X ou d'aggloméréaggloméré CTB-H (traités contre l'humidité), à lamelles minces orientées OSBOSB, etc.

     Fixation des panneaux de polystyrène extrudé (<em>Roofmate sarking</em>) avant la pose de la couverture. © Dow Chemical Company 
     Fixation des panneaux de polystyrène extrudé (Roofmate sarking) avant la pose de la couverture. © Dow Chemical Company 

    Une isolation en fonction de l'altitude

    En zone montagneuse (à partir de 900 mètres), pour la plupart des isolants « sarking », le parement doit être recouvert d'un écran d'interposition, pare-vapeurpare-vapeur ou autre. Les lés sont déroulés horizontalement, et les raccords soigneusement étanchéifiés à l'aide d'un adhésif spécial. En climatclimat de plaine (en dessous de 900 mètres), l'écran est facultatif. 

    Principe d’isolation à base de panneaux EXP ou XPS. Couverture (1), liteau (2), contre-latte (3), isolant (4), plancher rampant (5), chevron (6), panne (7). © Dow Chemical Company
    Principe d’isolation à base de panneaux EXP ou XPS. Couverture (1), liteau (2), contre-latte (3), isolant (4), plancher rampant (5), chevron (6), panne (7). © Dow Chemical Company

    À noter : il apparaît que les panneaux de polystyrène posés en une épaisseur (question de structure sans doute) échappent à cette disposition dans tous les cas de figure. Aucun écran d'interposition n'est mentionné dans les dossiers techniques des fabricants (Dow Chemical Company, Isover...) validés par des avis du CSTBCSTB. Par contre, si la couche isolante est doublée, le CSTB en fait une obligation dans son guide des « Couvertures en climat de montagne ».

    Isolation réalisée avec des panneaux de laine de roche (Rockciel). © Rockwool 
    Isolation réalisée avec des panneaux de laine de roche (Rockciel). © Rockwool 

    Une priorité : éviter les ponts thermiques

    Les panneaux isolants sont installés sur l'écran, en veillant à ne pas le plisser, ni le déplacer. Peu importe le système d'assemblage, la pose obéit à un même principe : éviter les ponts thermiquesponts thermiques ! Pour ce faire, la disposition s'effectue en quinconce, à joints serrés et alternés. Une rangée sur deux démarre par un demi-panneau. Le travail s'effectue normalement de bas en haut, à partir de l'égout de toit. On progresse ainsi d'une rive à l'autre, jusqu'au faîtagefaîtage.

    Un écran de sous-toitureécran de sous-toiture vient (éventuellement) recouvrir le tout. Il peut s'agir d'un simple voile étanche, d'un film à face réfléchissante ou bitumeux, d'une membrane de type HPVHPV, etc. Le choix dépend de plusieurs paramètres : compatibilitécompatibilité avec l'isolant et son mode de pose, présence ou non d'une ventilation adaptée... 

    Principe du sarking en laine de roche. Panneau support (1), pare-vapeur (2) butée d’égout (3), isolant (4), écran de sous-toiture éventuel (5), contre-liteaux (6), espace de ventilation (7), liteaux (8), couverture (9). © DR 
    Principe du sarking en laine de roche. Panneau support (1), pare-vapeur (2) butée d’égout (3), isolant (4), écran de sous-toiture éventuel (5), contre-liteaux (6), espace de ventilation (7), liteaux (8), couverture (9). © DR 

    Une fois l'écran déployé, l'ensemble est maintenu par des contre-lattes clouées ou vissées (après préperçage) au droit des chevrons. Les pièces de boisbois doivent avoir une section minimale, leur épaisseur déterminant l'espace de ventilationventilation en sous-face de la couverture (voir le guide du CSTB « Dimensionnement des bois supports de couverture en petits éléments »). Le choix des fixations est réglementé (norme NF EN 27-95), ainsi que leurs espacements et dimensions.