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Fixer un appareil photo ou, mieux, une caméra, devant un beau panorama (ou plusieurs). Programmer des prises de vue régulières le long du jour et de la nuit. Au lieu de présenter bêtement cette série de photographiesphotographies dans l'ordre chronologique, comme dans un vulgaire timelapse, s'amuser à découper chacune en petits morceaux.
Faire de ces morceaux des calques (layers en anglais) et, à l'aide d'un bon logiciel, reconstruire les images une à une à la manière de puzzles, tout en respectant le panorama initial. Laisser aller son tempérament artistique. Par exemple, tel immeuble, au fil de l'animation, se colorera devant la montée du soleil à l'aubeaube tandis qu'à ses pieds, le jardin public s'illuminera avec l'éclairage public et que les étoilesétoiles se lèveront sur la colline d'en face.
Le layerlapse, un exercice chronophage
Julian Tryba, alors ingénieur, s'est lancé dans ce genre d'exercice avec ce travail sur Boston. Il invoque « la relativité d'EinsteinEinstein » pour commenter cette manipulation temporelle des images. Pour son premier « layerlapse », il a réuni 150.000 clichés, totalisant 6 To (6 To = 6 x 1.024 x 1.024 x 1.024 x 1.024 octets). Depuis, peut-être parce qu'un tel travail monumental est incompatible avec une occupation professionnelle standard, il a changé de métier et est devenu... photographe.
Il a alors pu s'attaquer à une autre ville, New York. Sur le site d'Alinia Media, il explique que l'opération lui a pris davantage de temps que l'animation de Boston. Au lieu de 30 couches par images, en effet, il dit en avoir exploité entre 100 et 300. La tâche n'est pas humaine et l'ancien ingénieur a créé un programme informatique pour traiter cette massemasse d'image. En tout, explique-t-il, il lui aura fallu 232.000 photographies, 352 heures de vidéo, 22 voyages à New York et 1.430 dollars (1.155 euros) en frais de stationnement pour sa voiturevoiture.
© Julian Tryba