Embourbé dans sa guerre en Ukraine, le Kremlin relance la propagande sur sa torpille nucléaire qui atteindrait une vitesse sous l’eau à 370 km/h et serait capable de créer des tsunamis. Baptisée Poséidon, la Russie aurait terminé la fabrication des premiers exemplaires.
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La Russie vient de relancer la machine à propagande autour de sa torpille nucléaire Poséidon 2M39. Selon Tass, l'agence de presse d'État, l'arme aurait passé ses premiers essais et la première série aurait été fabriquée. Ces « torpilles-drones » sont destinées à une frappe longue distance et équiperont le sous-marinsous-marin nucléaire K-329 Belgorod.
La torpille et le sous-marin ont été initialement annoncés par Vladimir Poutine en mars 2018. Le Poséidon 2M39 mesure 24 mètres de long pour 2 mètres de largeur. D'après les informations officielles, la torpille pourrait délivrer une ogive thermonucléaire pouvant atteindre 100 mégatonnes, mais le chiffre de 2 mégatonnes serait plus réaliste. Ce serait tout de même 150 fois plus puissant que la bombe d’Hiroshima.
Une vitesse annoncée de 200 nœuds
La vitessevitesse maximale est de 70 nœudsnœuds (130 km/h). Toutefois, selon les sources officielles, la torpille pourrait même atteindre une vitesse de 200 nœuds (370 km/h) en utilisant une technologie de supercavitation, autrement dit, en utilisant du gazgaz chaud, distribué à l'avant, pour réduire le frottement de l'eau. C'est une arme de seconde frappe, destinée à des représailles en cas d'attaque sur la Russie. La torpille est sensée créer un tsunamitsunami radioactif pour rendre les villes côtières ennemies inhabitables. Bien entendu, ces affirmations, provenant des appareils de propagande, sont sujettes à caution.
Cette nouvelle est aussi l'occasion pour les propagandistes de ressortir la vidéo initialement diffusée l'année dernière montrant l'effet d'une torpille qui attaque le Royaume-Uni. Sur la chaîne Rossiya 1, Dmitri Kisselev a affirmé que l'arme déclencherait un tsunami de 500 mètres de haut, anéantissant le pays qui serait plongé sous l'eau de mer radioactive. À voir la vidéo, les retombées radioactives s'arrêteraient encore une fois à la frontière française...
Ce projet de torpille nucléaire est capable de générer un tsunami radioactif !
Dans l'ArctiqueArctique, l'armée russe accumule du matériel et des armes secrètes. Parmi elles, il y aurait un projet de torpille nucléaire baptisée Poséidon 2M39. Cette super-arme aurait la particularité de se faufiler sur les fonds sous-marins puis de faire exploser sa charge nucléaire afin de générer un tsunami radioactif sur la zone côtière ciblée.
Article de Louis Neveu, publié le 25 avril 2021
Essaims de drones suicides, missilesmissiles nucléaires hypersoniques..., en matièrematière de guerre, l'imagination humaine n'a pas de limite. Parmi les projets des super-armes, voici Poséidon 2M39, une torpille en cours de développement par la Russie et qui serait conçue pour cibler les zones côtières afin de les dévaster en générant un gigantesque tsunami. Les retombées radioactives viendraient alors rendre inhabitable une zone pendant des dizaines d'années. Les conséquences écologiques seraient également redoutables.
La Poséidon 2M39 serait furtive et propulsée par un réacteur nucléaire. Elle pourrait passer au travers des systèmes de défense côtière pour accomplir sa funeste mission avec son ogive nucléaire de plusieurs mégatonnes.
La découverte de cette torpille capable de se faufiler à la surface des fonds marins n'est pas une nouveauté. Elle était considérée comme une légende et même comme une blague depuis sa révélation autour de 2015. Dès 2018, le président russe, Vladimir Poutine avait promis l'arrivée d'une nouvelle génération d'armes avec ce fameux Poséidon 2M39 et un missile hypersonique baptisé Tsirkon. Ce dernier n'est plus un mythe pour les autorités américaines, car il a fait l'objet d'essais dans l'Arctique il y a moins d'un mois, comme l'a annoncé l'agence de presse russe Tass.
Pour cette fois, la menace du développement du missile Poséidon 2M39 semble désormais crédible pour les experts. Ils voient en cette arme un levier supplémentaire de dissuasion, mais aussi un argument de poids pour prendre la main, lors de négociations sur le contrôle des armements. C'est pour ces raisons que comme le missile Tsirkon, il doit devenir concret pour les autorités russes.
Ce n’est plus une blague
L'an passé, cette menace était évoquée publiquement par Christopher A Ford, ancien secrétaire d'État adjoint à la sécurité internationale et à la non-prolifération, sur l'antenne de CNN. Il considérait que cette arme présentait un danger pour les villes côtières américaines. De leur côté, les services de renseignement norvégiens sont inquiets des conséquences écologiques d'un éventuel accidentaccident lors d'essais. C'est en tout cas ce qu'a déclaré à CNN, son chef, le vice-amiral Nils Andreas Stensønes. Reste qu'en ce moment, des images satellites montrent clairement que la Russie est en train d'amasser d'importantes quantités de matériel sur ses bases militaires situées sur la côte arctique.
Et sur ces bases, des installations souterraines sont justement susceptibles d'accueillir la torpille expérimentale Poséidon 2M39. Il faut dire qu'en raison du réchauffement climatiqueréchauffement climatique, cette zone devient hautement stratégique avec la fonte des glaces. Sur ce secteur, les autorités russes cherchent à sécuriser leur côte nord et ouvrir une nouvelle route maritime entre l'Europe et l'Asie. De son côté, soucieux de cette présence renforcée, l'armée américaine multiplie les manœuvres sur sa zone maritime située à proximité. Avec les tensions actuelles, tous les éléments d'une guerre froide 2.0 se mettent progressivement en place.