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Météosat est sans doute l'un des programmes d'observation de la terreobservation de la terre les plus connus, en raison de la diffusion de ses images au cours du bulletin météorologique des journaux télévisés.
Initié par le Cnes puis européanisé par l'ESA, le programme Météosat est la contribution européenne à l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Pour Eumetsat, qui exploite les satellites, il s'agit avant tout de fournir aux utilisateurs 24 heures sur 24 et 365 jours par an des données et des produits répondant aux besoins de ses États membres en matière de météorologiemétéorologie et de climatologieclimatologie. Ces données constituent une contribution essentielle à la prévision météorologiqueprévision météorologique de tous les jours tout autant qu'aux études climatiques à l'échelle mondiale. Cette organisation européenne a également pour objectif de contribuer à l'observation opérationnelle du climatclimat et à la détection des changements climatiqueschangements climatiques à l'échelle de la planète.
Grâce aux satellites Météosat, les météorologuesmétéorologues et les prévisionnistes européens obtiennent des informations sur la couverture nuageuse, les températures de surface de la mer, la vitesse des ventsvents, la répartition de la vapeur d'eau et les bilans radiatifs. Outre les prévisions journalières destinées aux populations, Météosat livre des données bien utiles pour différentes applications comme les transports aériens et maritimes, l'agricultureagriculture, etc.
Trois générations de satellites
Au sein du programme Météosat on compte trois générations de satellites. La première génération est constituée de sept satellites lancés entre 1977 et 1997 qui ne sont plus utilisés. Les satellites de deuxième génération, au nombre de quatre, sont tous en orbite et en activité. Ils ont été lancés entre 2002 et 2015. Quant aux satellites de la troisième génération, ils sont en cours de développement.
Cette troisième génération comprendra six satellites (quatre imageurs et deux sondeurs) stabilisés suivant les trois axes et non plus par rotation comme le sont les précédents. Il s'agit là d'une amélioration importante par rapport aux capacités actuelles des satellites de deuxième génération, stabilisés par rotation. Dans ce cas, la plateforme tourne autour de son axe de symétrie afin d'offrir un axe de pointage stable en orbite. Le principal inconvénient est qu'à chaque tour les instruments ne sont pointés vers la Terre que pendant 5 % de la période de rotationpériode de rotation. Ils ne peuvent rien mesurer 95 % du temps. Les plateformes stabilisées selon les trois axes des futurs satellites Météosat permettront aux instruments d'être en permanence pointés vers la Terre. L'augmentation du temps d'observation de 5 à 100 % par rapport à la solution de stabilisation par rotation est indispensable pour satisfaire les besoins futurs, qui exigeront des gains en résolutionrésolution spatiale, en cycle de répétition et en rapport signal sur bruit.