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S'il ne fait plus guère de doute que des formes de vies existent, ou ont pu exister, ailleurs que sur Terre, l'idée de l'existence de civilisations extraterrestres technologiquement avancées est plus difficile à faire admettre. Depuis une dizaine d'années, l'exploration robotiquerobotique du Système solaire a mis en évidence que les planètes Mars et VénusVénus ont été habitables dans un lointain passé. Des études suggèrent même l'existence potentielles de niches biologiques dans le sous-sol martien, voire l'atmosphèreatmosphère de Vénus. À ces deux planètes viennent s'ajouter quelques satellites de JupiterJupiter et de SaturneSaturne. Tout indique qu'ils réunissent en effet, dans leur sous-sol, les conditions permettant à des formes de vie primitive d'exister. On peut également citer la planète naine Cérès, que la sonde Dawn explore actuellement. Il est intéressant de noter que tous ces endroits potentiellement habitables sont tous situés à l'extérieur de la zone d'habitabilité du Système solaire.
S'il ne fait guère de doute que des formes de vie primitive sont susceptibles d'apparaître un peu partout autour du Soleil et, par déduction, très vraisemblablement ailleurs dans l'univers, qu'en est-il de civilisations extraterrestres technologiquement avancées ? Il existe quelques programmes de recherche de vies extraterrestres, dont le plus connu est celui du Seti qui consiste à écouter la bande radio entourant la longueur d’onde de 21 cm et d'autres qui traquent la technosignature d'une civilisation E.TT. mais force est de constater que, cinquante ans après les premières écoutes, le silence radio domine.
S'il n'a pas permis de découvrir des civilisations extraterrestres, le télescope Wise a toutefois révélé de nouvelles sources infrarouges comme cette nébuleuse entourant l'étoile 48 Librae. © Roger Griffth (Penn State), IPAC (NASA, JPL-Caltech)
Il y a quelques jours une étude laissait à penser que les sursauts radio rapides (FRBFRB pour Fast Radio Bursts, en anglais) que l'on peut capter dans la Voie lactée seraient des signaux d'origine extraterrestre. Une idée qui n'est pas sans rappeler l'hypothèse selon laquelle les sursautssursauts gamma pouvaient être utilisés par des extraterrestres pour communiquer et transmettre des signaux à travers l'univers.
Des technosignatures extraterrestres
Tout récemment, une équipe d'astronomesastronomes, sous la direction du JasonJason T. WrightWright, professeur d'astronomie et d'astrophysiqueastrophysique à l'université d'État de Pennsylvanie chargée de l'étude (Glimpsing Heat from Alien Technologies Survey, ou G-HAT), a utilisé le télescope Wise de la NasaNasa qui observe dans l'infrarougeinfrarouge pour sonder de très nombreuses galaxiesgalaxies nous entourant. Avant cela, ce télescopetélescope a surtout été utilisé pour observer l'univers dans l'infrarouge afin de cataloguer et recenser les objets qui seront par la suite observés par l'observatoire James Webb, le successeur du télescope spatial Hubble.
L'idée est que si l'énergieénergie d'une galaxie entière, ou peu s'en faut, est utilisée par une civilisation extraterrestre de type III sur l'échelle de Kardashevéchelle de Kardashev, ce ne peut être qu'au moyen d'une sphère de Dyson. De telles sphères entourant des étoilesétoiles dont elles capteraient presque tout le rayonnement n'en seraient pas moins des sources détectables dans l'infrarouge moyen, une longueur d'ondelongueur d'onde pour laquelle le télescope Wise a aussi été conçu mais à des fins plus astronomiques en quelque sorte. La longueur d'onde dont il est question permet de voir des objets dont la température est comprise entre 100 et 300 kelvinskelvins (environ -173 °C à 27 °C). Peine perdue : parmi les 100.000 galaxies observées par Wise, quasiment aucune ne semble habitée à grande échelle par une telle civilisation extraterrestre. Seule une cinquante d'entre elles présentent tout de même un niveau anormalement élevé de ce rayonnement infrarouge. Des investigations plus poussées sont prévues afin de déterminer si ce surcroît inhabituel a pour origine des processus astronomiques ou s'il trahit la présence d'une civilisation avancée.
Cette recherche de civilisations extraterrestres n'en est qu'à ses débuts. À mesure que nos détecteurs spatiaux infrarouges vont devenir plus sensibles, il sera ainsi possible d'étendre cette recherche à l'intérieur des galaxies en se focalisant sur des régions bien précises.