Aux États-Unis, le gouvernement a donné son feu vert à une entreprise privée, Moon Express, qui veut aller gagner de l'argent sur la Lune. Ce sera le MX-1, un atterrisseur dont le lancement est prévu en 2017.

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    Fondée en août 2010 par Bob Richards, Naveen Jain et Barney Pell, Moon Express prévoit le lancement en 2017 d'un petit atterrisseur, MX-1, dont le principal objectif est de chercher des ressources susceptibles d'être utilisées à des fins commerciales. Ce projet vient de recevoir une autorisation officielle, de la part du gouvernement et de la FAA (Federal Aviation Administration)).

    La décision a été rendue possible par le Space Act. Cette loi, votée en 2015, permet à des investisseurs privés (des États-Unis) de s'approprier les ressources extraites de la Lune ou de tout autre objet du Système solaire. Jusqu'à présent, les sociétés spatiales commerciales étaient limitées à des opérations en orbite autour de la Terre et seuls les États pouvaient envoyer des missions vers d'autres planètes.

    Le MX-1, vu en configuration de vol entre la Terre et la Lune, sera lancé par le lanceur Electron de la société néo-zélandaise Rocket Lab dont le premier vol commercial est prévu à la fin de cette année. Ce lanceur à deux étages peut emporter jusqu’à 150 kg sur une orbite de 500 kilomètres synchronisée avec le Soleil. © Moon Express

    Le MX-1, vu en configuration de vol entre la Terre et la Lune, sera lancé par le lanceur Electron de la société néo-zélandaise Rocket Lab dont le premier vol commercial est prévu à la fin de cette année. Ce lanceur à deux étages peut emporter jusqu’à 150 kg sur une orbite de 500 kilomètres synchronisée avec le Soleil. © Moon Express

    Le Google Lunar X Prize en point de mire

    Dans le même temps, si Moon Express parvient à lancer son atterrisseur et à le poser sur la Lune, la société privée voudra empocher les 30 millions de dollars (27 millions d'euros) mis en jeu par le Google Lunar X Prize. Comme l'explique la fondation X Prize sur son site InternetInternet, de nombreuses entreprises privées du monde entier, comme Team Italia et son projet Amalia, participent à cette compétition.

    Le but est de faire atterrir sur la Lune, avec pour seuls moyens des fonds privés, un rover robotisé capable de mener à bien plusieurs missions, notamment effectuer un parcours d'au moins 500 mètres et envoyer des vidéos, des images et des données vers la Terre. Or, le MX-1 de Moon Express n'est qu'un atterrisseur dépourvu de roues. Qu'à cela ne tienne, la société privée prévoit d'utiliser ses petits propulseurs pour qu'il parcourt, par bonds, ces indispensables 500 mètres.

    Moon Express, associée à l'association <em>International Lunar Observatory</em>, a toujours en projet d'envoyer le petit télescope ILO sur le pôle sud de la Lune. © Moon Express

    Moon Express, associée à l'association International Lunar Observatory, a toujours en projet d'envoyer le petit télescope ILO sur le pôle sud de la Lune. © Moon Express

    Moon Express en éclaireur

    Il ne fait guère de doute qu'il faudra un jour exploiter la Lune, au regard des ressources qu'elle abrite et de l'épuisement des nôtres. Gerard O'Neill (physicienphysicien qui a théorisé la colonisation de l'espace) estimait que trois millions de tonnes de matériaux sont extractibles, auxquels ajoutent notamment un million de tonnes d'héliumhélium-3 (élément convoité, parfois présenté comme l'énergieénergie du futur) et de nombreux autres éléments rares sur Terre.

    Cette idée d'exploiter les ressources de la Lune n'est pas nouvelle et Moon Express n'est pas la seule société à s'y intéresser. On peut citer en exemple Deep Space Industrie (Luxembourg) ou l'américaine Planetary Resources. Elle n'est pas stupide mais très prématurée. Les technologies nécessaires, bien que certaines existent, ne sont pas suffisamment matures ni bon marché.