Si le pouvoir d’achat fait toujours figure de principale préoccupation des Français à moins de trois semaines maintenant du premier tour de l’élection présidentielle, les questions environnementales semblent vouloir s’accrocher au peloton de tête des thèmes qui vont peser dans le choix final. Alors que diriez-vous de faire, ensemble, le point sur les positions des douze candidats ? Aujourd’hui, plus particulièrement, parlons des choix énergétiques qu’ils nous proposent de faire pour notre France demain.
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La sélection des énergies sur lesquelles la France de demain pourra compter n'est pas un choix facile. Il faut le reconnaître aux candidats de la prochaine élection présidentielle. La question est complexe. Et c'est peut-être bien ce qui la rend si intéressante. Jusqu'à récemment, nous pensions tous, un peu naïvement, que ce choix pourrait être guidé par la seule volonté -- ou non -- de limiter le réchauffement climatiqueréchauffement climatique. En réduisant plus ou moins drastiquement nos consommations d'énergies fossiles -- pétrole, gaz et charboncharbon. Puisque, faut-il encore le rappeler, leur responsabilité dans la crise climatique que nous vivons est désormais « sans équivoque ».
Avec l'invasion de l'Ukraine par la Russie, nous avons découvert une autre problématique tout aussi importante. Celle de la dépendance énergétique. De quoi ajouter une inconnue à l'équation ? Pas tout à fait. Puisque là encore, il y a un coupable tout désigné : les énergies fossilesénergies fossiles. Les mêmes énergies fossiles qui réchauffent notre Planète sont aussi celles qui financent aujourd'hui la guerre.
Mais comment se passer de celles sur lesquelles nous avons compté pendant plusieurs décennies ? Les experts estiment en général que nous aurons besoin pour cela de toutes les sources d'énergie bas carbone. Toutes. Un mix énergétique -- un bouquet énergétiquebouquet énergétique, pour les « puristes » -- le plus diversifié possible pour faire face aux incertitudes qui font le monde d'aujourd'hui... et de demain. Et que ça risque même de ne pas suffire. Qu'il faudra y ajouter quelques touches de sobriété -- mais de ça, nous reparlons dans un prochain sujet.
Ce qui nous intéresse aujourd'hui, c'est d'essayer de comprendre comment les douze candidats à l'élection du 10 et du 24 avril 2022 envisagent de relever le défi ? Futura a fouillé les programmes pour vous. Fouillé, parce que c'est à souligner, un de ces candidats seulement -- il s'agit de Yannick Jadot, par l'intermédiaire de Delphine Batho --, a pris la peine de répondre à nos questions sur le sujet -- précisons aussi que le temps nous a manqué pour contacter l'équipe d'Emmanuel Macron sur ce premier sujet.
Sur le futur mix énergétique
Avant tout, précisons qu'il sera, dans la suite, bien plus souvent question de bouquet électrique que de bouquet énergétique à proprement parler. Parce que c'est du mix électrique que les candidats parlent le plus volontiers. Non du mix énergétique dans sa globalité. Pourtant, l'électricité ne compte aujourd'hui que pour plus d'un tiers de l'énergie consommée -- en France et dans le monde, il n'y a que peu de différence. Alors même si la part de l'électricité est amenée à largement augmenter dans les années à venir, c'est bien le « zéro énergies fossiles » dans le bouquet énergétique qu'il faudrait viser. À la fois pour préserver notre climatclimat et pour assurer notre indépendance.
Avant de nous projeter aux côtés de nos douze candidats dans les années à venir, il peut aussi être éclairant de faire le point sur la situation actuelle de notre pays. Et ça tombe bien, parce qu'en fin d'année dernière, l'Agence internationale de l’énergie (AIE), comme elle le fait tous les cinq ans, analysait la politique énergétique de la France. L'occasion pour une dizaine d'experts internationaux de rappeler que nos émissions de CO2 -- en matièrematière de lutte contre le réchauffement climatique, rappelons que c'est un point essentiel -- liées à la production d'électricité sont très basses : « Parmi les plus faibles par habitant de toutes les économies avancées, grâce à l'énergie nucléaire et à l'hydroélectricitéhydroélectricité notamment. » Mais l'occasion aussi pour eux de souligner que « la France n'a pas atteint ses objectifs 2020 en matière d'énergies renouvelablesénergies renouvelables (EnR) ».
Selon le bilan électrique du gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTERTE) 2021, les énergies renouvelables (hydraulique, éolien, solaire et thermique renouvelable et déchetsdéchets) représentaient, l'an dernier, environ 22,5 % de l'électricité produite en France, le nucléaire quelque 69 % et la production thermique fossile (gaz, fioulfioul, charbon) à peine 8 % -- nous assurant d'ores et déjà une certaine indépendance. Le même bilan note que la part des énergies renouvelables recule par rapport à l'année d'avant. En cause, des conditions météorologiques défavorables à l'hydraulique et à l'éolien. Malgré une augmentation du parc. La part du nucléaire, elle, apparaît en croissance. Malgré la faible disponibilité du parc de réacteurs en fin d'année notamment. De quoi nous rappeler, une fois de plus que la question n'est pas si simple.
Sachant cela, voyons ce que nous proposent les candidats à la prochaine élection présidentielle.
Il y a d'abord ceux qui misent sur le 100 % renouvelable :
- Philippe Poutou l'envisage pour 2050 ;
- idem pour Jean-Luc Mélenchon ;
- pour Yannick Jadot ;
- et pour Anne Hidalgo, ce sera « aussi rapidement qu'il sera possible ».
Signalons à toutes fins utiles que, selon RTE, un « remplacement des réacteurs nucléaires déclassés par les seules énergies renouvelables éolienneéolienne et solaire permettrait d'atteindre le 100 % EnR en 2060 ». Avec un certain nombre de questions techniques en suspens concernant un tel système dont il n'existe pour l'heure « aucune expérience d'exploitation à grande échelle ».
D'autres candidats visent, semble-t-il, plutôt le 100 % décarboné. Celui qui se contente d'éliminer les énergies fossiles de l'équation. Même si seulement deux l'affichent clairement :
- c'est Fabien Roussel qui le planifie à l'horizon 2040-2050 ;
- mais aussi Emmanuel Macron qui évoque une stratégie de neutralité carboneneutralité carbone d'ici 2050 tout en annonçant un « déploiement massif des énergies renouvelables ».
Nathalie Arthaud, elle, montre sa différence. Elle n'hésite pas à affirmer que « mal maîtrisées, toutes les énergies peuvent présenter une menace ». « En maîtriser non seulement la technologie, mais aussi les conditions de mise en œuvre, c'est impossible dans une économie où les décisions sont prises, totalement ou partiellement, en fonction du profit », explique-t-elle sur son site de campagne. Même les énergies renouvelables ne trouvent pas grâce à ses yeuxyeux. « Elles sont surtout aujourd'hui une source inépuisable... de profit. Ces énergies servent de prétexte à des subventions sans fin, une aubaine pour les fabricants et les installateurs. » Nathalie Arthaud appelle ainsi à « mettre fin à ce système, irresponsable vis-à-vis des ressources de la Planète comme il l'est vis-à-vis de l'humanité tout entière, la seule manière conséquente de se battre pour une société respectueuse de son environnement. »
La question du nucléaire, elle, est celle qui divise le plus. Nous l'évoquerons d'ailleurs très prochainement dans un sujet dédié. Pourtant, aussi bien d'un point de vue de la lutte contre le réchauffement climatique qu'indépendance énergétique opposer énergie nucléaire et énergies renouvelables apparaît sans fondement. Le vrai combat, rappelons-le une fois de plus, doit se mener contre les énergies fossiles -- le pétrole, le gaz et le charbon -- qui nuisent à notre climat et à notre santé. Tout autant qu'à notre souveraineté.
Pour l'heure, disons simplement qu'un unique candidat souhaite sortir du nucléaire au plus vite : Philippe Poutou. Parmi ceux qui ne veulent plus du nucléaire, il y a aussi Jean-Luc Mélenchon, qui accepte toutefois de prendre un peu plus de temps pour arrêter les centrales nucléaires existantes. Il y a aussi ceux qui veulent s'appuyer sur le nucléaire -- ou au moins qui en acceptent la présence -- pour passer au 100 % renouvelable : Anne Hidalgo ou Yannick Jadot. Et ceux qui comptent sur le nucléaire à plus long terme. C'est le cas de la majorité des candidats à l'élection présidentielle : Valérie Pécresse, Éric Zemmour, Jean Lassalle, Fabien Roussel, Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan et Emmanuel Macron.
Nathalie Arthaud, une fois encore, se démarque. Selon elle, « c'est le capitalisme qui rend le nucléaire dangereux » et « poser le problème en termes de "sortir" ou "ne pas sortir" du nucléaire, indépendamment des conditions sociales et économiques dans lesquelles nous vivons, est au mieux une impasse, au pire une diversion. »
Sur la question de l’éolien
Des pêcheurs aux simples citoyens en passant par les défenseurs du patrimoine et les amoureux des paysages naturels. Les projets de parcs éoliens ont rencontré, ces derniers mois, bon nombre d'oppositions.
Le bilan RTE 2021 souligne, de son côté, que « la croissance du parc au cours de l'année n'a pas suffi à compenser la moindre disponibilité de l'énergie éolienneénergie éolienne ». Le résultat de conditions de ventvent défavorables. Mettant une fois encore en lumièrelumière la caractéristique variable, si ce n'est intermittente, de l'électricité éolienne.
L'Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (AdemeAdeme), quant à elle, nous rappelle que la France détient le 1er gisementgisement européen pour l'éolien terrestre. Et toujours le 2e -- après les îles britanniques -- si l'on tient compte de l'éolien en mer. L'Ademe estime ainsi que l'énergie éolienne pourrait devenir la première source d'électricité en France en 2050.
Mais cette énergie renouvelable semble vouloir rester celle qui fait le plus débat dans la société et parmi les candidats à l'élection présidentielle.
Certains candidats s'y opposent assez farouchement :
- Nicolas Dupont-Aignan annonce ainsi « zéro éolienne implantée en cinq ans ». Il compte d'ailleurs « utiliser les aides et incitations actuellement réservées aux éoliennes pour financer un grand plan d'isolation thermiqueisolation thermique des bâtiments ».
- Éric Zemmour veut « mettre fin à tous les projets d'éoliennes actuels et futurs, sur terre comme en mer ». Au nom de la défense de « la beauté et de l'intégritéintégrité de notre patrimoine naturel ».
- Marine Le Pen souhaite non seulement « arrêter les projets éoliens », mais aussi « démanteler progressivement les parcs existants ». Elle compte « rendre aux ménages les 5 milliards de subventions versées notamment aux éoliennes ».
D'autres sont un peu plus nuancés :
- Pour Valérie Pécresse, « aucun projet éolien » ne sera lancé « sans l'accord des populations ».
- Idem pour Jean Lassalle qui promet de « stopper l'éolien en interdisant les projets non validés » par les habitants.
Il y a enfin ceux qui comptent intégrer pleinement l'éolien à leur bouquet électrique :
- Jean-Luc Mélenchon qui souhaite « plus que doubler l'éolien » pour arriver à environ 18.500 éoliennes sur terre et 3.000 en mer en 2050.
- Yannick Jadot annonce, quant à lui, qu'« en plus des sept parcs éoliens en mer à venir, nous déploierons 3.000 éoliennes terrestres supplémentaires avant 2027, implantées dans le respect des paysages, de la biodiversitébiodiversité et des habitants. » Mais ce qui est avant tout au programme ici, c'est « l'augmentation de la puissance des parcs existants », nous précise Delphine Batho. « Puisque nous allons entrer dans la période de renouvellement possible, il faudra remplacer les éoliennes existantes par de nouvelles, plus performantes. Pour produire plus aux mêmes endroits. »
- Emmanuel Macron annonce, lui, « l'implantation de 50 parcs éoliens en mer d'ici 2050 ».
Notez que ces chiffres restent flous car les objectifs annoncés devraient l'être en unités de puissance. En gigawatts, voire en térawatts. Et pas en nombre. Par simple souci de comparaison, sachez que fin 2020, la France comptait quelque 2.000 parcs éoliens terrestres.
Quant à l'éolien offshore, c'est un véritable pari. Car la filière peine pour l'heure à prendre réellement son envol.
Sur la question du solaire photovoltaïque
L'autre source d'énergie renouvelable dont il est régulièrement question, c'est le solaire. Elle semble faire moins débat. La réalité des chiffres du bilan électrique RTE, c'est qu'en 2021, l'énergie solaire n'a compté que pour à peine plus de 2,5 % de la production d'électricité française. En cause, un facteur de chargefacteur de charge moyen sur l'année -- lié au taux d'ensoleillement -- en baisse par rapport à 2020 et malgré des installations aussi bien en toituretoiture que sur des fermes solaires et à un parc d'une puissance totale de 13 GW en forte croissance.
Rappelons que le PPE fixe pour 2023 -- autant dire pour demain --, un objectif de 20,1 GW de puissance installée. Alors quelles sont les mesures que les candidats à l'élection présidentielle comptent prendre en la matière ?
- Jean Lassalle souhaite « développer la recherche fondamentale sur l'énergie photovoltaïqueénergie photovoltaïque afin de vérifier sa viabilité et sa rentabilité », ainsi que « développer l'énergie solaire (production et stockage) avec pour objectif de créer des centrales solairescentrales solaires. »
- Fabien Roussel ne distingue pas énergie éolienne d'énergie solaire. Pour lui, il faut « investir dans les énergies renouvelables » et encourager la recherche à « mettre au point des solutions technologiques répondant aux critères écologiques (décarbonation et dépollutiondépollution) et sociaux (bas prix et emplois) », un « indispensable pour une transition énergétiquetransition énergétique réussie ». Il promet ainsi « des investissements sur tous les modes de production d'énergie décarbonée (renouvelables, nucléaire de fissionfission ou de fusionfusion) et sur leur interaction avec le réseau (stockage, pilotage, etc.) ».
- Éric Zemmour semble vouloir, tout comme il l'annonce pour l'éolien, « arrêter de subventionner dans des proportions déraisonnables » l'énergie solaire.
- Emmanuel Macron planifie, d'ici 2050, « la multiplication par 10 de notre puissance solaire ».
- Yannick Jadot, lui, envisage d'exploiter le potentiel solaire photovoltaïque « sans concurrence d'usage avec les sols agricoles et les espaces naturels », nous indique Delphine Batho. « En installant 340 km2 de panneaux solaires sur les toitures d'entrepôts, de grandes surfaces commerciales et d'ombrièresombrières sur parking. » Selon elle, « il y a largement de quoi faire ».
Sur les autres sources
Le nucléaire, l'éolien et le solaire ne sont pas les seules sources d'énergie dont parlent les candidats à l'élection présidentielle. Et notamment lorsqu'il s'agit d'élargir la discussion du bouquet électrique au bouquet énergétique. Sans pour autant détailler leurs plans ou leurs objectifs réels, voici ce qu'envisagent les candidats à l'élection présidentielle qui abordent la question.
Jean Lassalle appelle à « développer l'énergie de la mer (houlehoule, écart thermique entre la surface et les grands fonds, etc.) » grâce à « l'atout précieux que constitue notre façade maritime ».
Fabien Roussel compte « investir surtout dans l'hydraulique, une énergie renouvelable pilotable ».
Valérie Pécresse évoque « l'hydrogènehydrogène et les biocarburantsbiocarburants ».
Éric Zemmour, aussi, parle d'hydrogène, mais surtout « dans les transports en commun, dans l'industrie et dans le transport lourd ». Il annonce vouloir « encourager toutes les technologies qui réduisent notre dépendance aux hydrocarbureshydrocarbures et développer des alternatives crédibles et pérennes aux hydrocarbures comme les piles à combustiblepiles à combustible, les batteries électriques ou les biocarburants dans les transports. ». Mais souhaite tout de même « rediriger le soutien public à l'éolien vers la géothermiegéothermie, le bois-énergiebois-énergie, les réseaux de chaleurchaleur ou les pompes à chaleurpompes à chaleur pour remplacer les consommations de gaz ou de fioul ».
Jean-Luc Mélenchon compte « encourager les bioénergiesbioénergies (biomassebiomasse et biogazbiogaz) ». Il prévoit de « faire augmenter la production de bois énergie de 50 %, sans sylviculturesylviculture dédiée » et d'« avoir recours au biogaz produit par méthanisationméthanisation, sans y consacrer de terres ». Il voit dans les « énergies marinesénergies marines renouvelables une filière d'avenir, notamment pour assurer l'autonomieautonomie énergétique des outre-mer ».
Marine Le Pen annonce vouloir « relancer la filière hydroélectrique et investir dans la filière hydrogène ».
Pour Yannick Jadot, le sujet de « la chaleur renouvelable (géothermie, biomasse, biogaz) est un sujet capital », nous explique Delphine Batho. La proposition est la suivante : « Multiplier par trois le fond chaleur ». En matière e biogaz plus spécifiquement, « produire 32 TWh à l'horizon 2030 grâce au développement de méthaniseurs de taille modeste. » Yannick Jadot compte aussi encourager les projets citoyens. « Pour faire de 15 % des Français des coopérateurs d'énergies renouvelables. » Et relancer les énergies marines. « Grâce notamment, dans le contexte de hausse des températures, à des systèmes qui existent d'utilisation de l'eau fraîche de la mer pour rafraîchir », souligne encore Delphine Batho.
Emmanuel Macron, comme déjà annoncé il y a quelques mois, compte « investir pour devenir le leader de l'hydrogène verthydrogène vert ».
Vers une transition énergétique réussie ?
Pour passer au-delà des dogmes et évaluer la pertinence des programmes proposés par les douze candidats à l'élection présidentielle, il nous manque encore une donnée pourtant essentielle. Celle de la consommation d'énergie qu'ils comptent satisfaire avec le bouquet qu'ils proposent.
Prenons la proposition de notre Président sortant. Elle a de quoi rappeler l'un des scénarios imaginés par RTE. Celui qui table sur une baisse globale des consommations d'énergie de 50 %, mais sur une hausse de la consommation d'électricité de 35 %. Pour, finalement, une demande de l'ordre de 645 TWh. Si tout se déroule sans embuche, le mix énergétique proposé par Emmanuel Macron pourrait permettre d'y arriver. Il faudra pour cela tout de même compter sur une puissante filière éolienne offshoreoffshore, aujourd'hui encore à ses balbutiements, et sur le succès des réacteurs EPRréacteurs EPR -- qui n'arriveront de toute façon pas avant 2035. Il faudra aussi réussir à faire baisser la consommation de nos logements. En les poussant tous, selon le schéma RTE, vers une performance énergétique de niveau A. Cela semble très ambitieux. Et si, d'autre part, Emmanuel Macron parvient à « réindustrialiser la France », cela coûtera nécessairement en énergie. Finalement, nos besoins en électricité pourraient être plus de l'ordre des 700 à 750 TWh. Et nous risquons, pour combler l'écart, d'avoir à nous tourner... vers des centrales à gaz !
L'équation n'est pas décidément pas simple. Pour la résoudre, le candidat élu ne pourra vraisemblablement pas se contenter de traiter de la question des moyens de production. Il devra se pencher sur les consommations. Respecter des objectifs assez stricts d'efficacité énergétique. En particulier dans les bâtiments. Et poser la question de la sobriété. Mais de tout cela, nous parlons dans un prochain sujet dédié au programme des candidats à l'élection présidentielle 2022.
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