Il y a de l'or dans nos déchets, qu'ils soient organiques, agricoles, ou dans les eaux usées. C'est ce filon qu'une start-up britannique compte exploiter pour produire une alternative au kérosène fossile utilisé dans l'aéronautique. Elle espère transformer son essai à l'horizon 2029.


au sommaire


    La start-upstart-up britannique Firefly Green FuelsFuels développe actuellement une technologie permettant de transformer des déchetsdéchets issus des égouts en carburant pour avions, dans l'optique de réduire l'empreinte carbone des vols. Soutenue par le gouvernement, la start-up a aussi conclu un partenariat avec la compagnie low-cost hongroise Wizz Air pour de futurs tests grandeur nature.

    Voir aussi

    Décarboner l'aviation : comment relever le défi des carburants durables ?

    L'idée est de récupérer des eaux uséeseaux usées et d'en tirer, grâce à la technique dite de liquéfaction hydrothermale, du pétrole brut. Il est ensuite raffiné pour obtenir du carburant exploitable. Selon Firefly Green Fuels, son empreinte carbone serait inférieure de 90 % par rapport au kérosène traditionnel. Par ailleurs, sa fabrication génère également de l'engrais à partir des sous-produits solidessolides issus de ces déchets.

    Le secteur aérien est lui aussi confronté à la problématique de la transition énergétique. © Chalabala, Getty Images
    Le secteur aérien est lui aussi confronté à la problématique de la transition énergétique. © Chalabala, Getty Images

    Des performances comparables à celles du kérosène fossile

    D'après les premiers tests en laboratoire, cette technologie durable s'avérerait fiable et le résultat comparable au kérosène fossilefossile en termes de performances. Cela n'empêche qu'elle est encore en développement et qu'un premier vol réalisé à l'aide de ce carburant n'est pas prévu avant cinq ans. Dans cette optique, la start-up a déjà négocié avec Wizz Air pour lui fournir un jour ce type de carburant.

    Dans le même esprit, il existe d'autres expérimentations de ce genre pour mettre au point des carburants d'aviation durable (SAF). Aux États-Unis, la société LanzaJet développe ainsi une technologie pour produire du kérosène durable à partir de la fermentationfermentation de déchets agricoles. En France, Air Liquide étudie de son côté la possibilité de fournir en hydrogène renouvelable des vols courts et moyens courriers.

    Voir aussi

    Air Liquide Normand’Hy accélère la production d’hydrogène renouvelable à grande échelle

    Aujourd'hui, ce type de carburants, produits à partir d'huiles usagées, de résidus de boisbois ou encore d'alguesalgues, sont utilisés en complément du kérosène classique, dans de faibles proportions. Toutefois, une étape semble avoir été franchie fin 2023, lorsque la compagnie Virgin Atlantic a pu effectuer le tout premier vol transatlantique utilisant 100 % de carburant d'aviation durable.

    À grande échelle, ce type de technologie pourrait avoir un réel impact sur tout le secteur aéronautique. Pour rappel, aujourd'hui, le transport aérien représenterait environ 2 % des émissionsémissions mondiales globales de gaz à effet de serregaz à effet de serre.