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Les satellites pourront faciliter la tâche de l'Union européenne dans des domaines comme l'observation du changement climatiquechangement climatique, le traitement des crises internationales et la lutte contre les catastrophes naturellescatastrophes naturelles. Philippe Busquin, commissaire européen à la recherche, et Antonio Rodotà, Directeur général de l'ESA, ont officiellement ouvert, le 15 juillet à Bruxelles, une vaste procédure de consultation des principaux intéressés visant à définir les besoins de l'Europe en ce qui concerne l'amélioration de la surveillance mondiale pour l'environnement et la sécurité (initiative GMES). Deux cent cinquante participants représentant les utilisateurs, les fournisseurs et les chercheurs ont présenté des options politiques visant à améliorer d'ici 2008 la capacité de l'Europe d'assurer la surveillance de la planète.
En combinant les technologies spatiales, terrestres et aéroportées, l'initiative GMES regroupera les activités de l'Europe en matière d'observation par satellite et de télédétection. Son objectif : mieux exploiter les capacités et infrastructures actuelles et futures de l'Europe et améliorer les mécanismes de collecte et de distribution de l'information.
Les données d'Envisat et d'autres systèmes d'observation spatiaux et terrestres permettront aux chercheurs, aux entreprises privées et aux pouvoirs publics européens de mieux suivre la pollution environnementale, de mieux réagir face aux situations d'urgence, d'améliorer les réponses transfrontalières aux catastrophes, d'observer les déplacements de réfugiés, de faciliter la distribution de l'aide et d'appuyer les forces de maintien de la paix en dehors de l'Europe.
Selon le commissaire Busquin, " GMES est un défi à la fois technologique et organisationnel pour l'Europe. C'est un bon exemple qui montre comment l'Europe, par le biais de la coopération scientifique, peut mettre au point des technologies qui contribuent à améliorer la qualité de la vie et à répondre aux besoins en matière de sécurité. Ce système facilitera, par exemple, la mise en ouvre de la politique de l'Union européenne dans le domaine de la pêchepêche grâce à un suivi plus précis de l'évolution et de la migration des stocks de poissonspoissons. "
Antonio Rodotà, de son côté, a rappelé les efforts consentis par l'ESA dans le cadre de l'initiative GMES. A titre de nouvelle mesure, l'ESA va commencer à mettre en ouvre, sur la base des capacités actuelles en matière d'observation de la Terreobservation de la Terre, des services opérationnels susceptibles de répondre dès à présent aux besoins de certains utilisateurs prioritaires. " On assiste donc à la concrétisation de GMES. En outre, l'ESA discute actuellement avec la Commission européenne des dispositifs qu'il conviendrait d'adopter pour assurer la viabilité à long terme de cette initiative. "
La réunion de lundi est la première d'une série qui dynamisera le dialogue entre les décideurs et les nombreuses organisations associées à la surveillance et à la fourniture d'informations à des fins de protection de l'environnement et de sécurité. Cette procédure de consultation aboutira à la publication, fin 2003, d'un rapport qui formulera à l'intention des responsables politiques des recommandations pour les étapes ultérieures.
Grâce à GMES, l'Europe sera mieux à même d'extraire et de traiter les informations fournies par des systèmes d'observation spatiaux et terrestres et de les mettre en rapport avec d'autres données géographiques ou socio-économiques. Le projet GMES répondra au souci croissant des responsables politiques d'accéder librement, en temps utile et en toute indépendance aux informations sur l'environnement et la sécurité aux niveaux mondial, régional et local. Il apportera un soutien aux politiques de l'UE dans des domaines tels que le développement durabledéveloppement durable, le changement climatique à l'échelle planétaire, et la politique étrangère et de sécurité commune.
Au niveau mondial, GMES fournira de nouveaux outils de contrôle qui contribueront au suivi précis du respect des accords internationauxaccords internationaux tels que le protocole de Kyotoprotocole de Kyoto sur le changement climatique, ainsi que des accords en matière de sécurité et d'aide internationale. GMES aidera également les autorités locales à déceler certains problèmes (érosion des côtes, stressstress environnemental, etc.) et à mieux réagir en cas de catastrophe (inondationsinondations, coulées de boue, avalanchesavalanches, incendies de forêts, etc.). Au niveau de l'UE, ce projet fournira des données objectives pour soutenir toute une série de politiques communautaires concernant, entre autres, le développement régional, les transports, l'agricultureagriculture, l'élargissement, le développement et la politique étrangère.
GMES est un élément central de la Stratégie européenne pour l'espace élaborée par la Commission et par l'ESA. Avec GALILEOGALILEO, système mondial de navigation par satellite, il sera un des principaux piliers de la politique européenne de l'espace qui se dessine actuellement à la faveur d'une coopération toujours plus étroite entre les deux organisations.
En novembre 2000, le Conseil des ministres de l'UE ainsi que le Conseil de l'ESA siégeant au niveau ministériel ont avalisé l'initiative GMES et en ont fait, avec GALILEO, une toute première priorité ainsi qu'un cas type pour la mise en ouvre de la Stratégie européenne pour l'espace.
GMES sera présenté au sommet mondial sur le développement durable qui aura lieu à Johannesbourg (Afrique du Sud) en septembre 2002, dans le prolongement de la conférence de Kyoto de 1997, et suivi en direct par l'équipe de Futura-Sciences !