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Ce survolsurvol historique met en évidence une évolution des préoccupations. Au départ, on pensait surtout à prévenir, à guérir et à faciliter le diagnosticdiagnostic biologique des maladies infectieuses. Puis on a voulu connaître la structure biochimique des médiateurs, décrire les mécanismes qui entrent en jeu et préciser le rôle des lymphocyteslymphocytes.
Cellules de la variole. © Decade3d - Anatomy online, Shutterstock
Aujourd'hui, les chercheurs veulent assurer la réussite des greffesgreffes et transplantationstransplantations, percevoir les raisons qui font qu'un cancercancer se développe et comprendre pourquoi certaines maladies atteignent les uns et épargnent les autres. Parmi les scientifiques cités ci-dessous, il y a un certain nombre de prix Nobel...
Ce tableau chronologique reprend quelques temps forts de la recherche sur la vaccination. © DP
Edward Jenner, et le vaccin contre la variole
À la fin du XVIIIe siècle, alors que la variole sévit partout dans le monde et qu'elle tue ou mutile une grande partie de la population humaine, le médecin britannique Edward Jenner entre en scène. À l'époque, on avait remarqué que l'inoculation volontaire de la variolevariole à partir d'un patient faiblement malade, technique appelée variolisation, permettait de limiter les risques de cas graves de la maladie. On comprenait donc qu'une première exposition, peu sévère, protégeait des formes les plus agressives.
La variole était une maladie très contagieuse qui touchait une grande partie de la population et se révélait souvent mortelle. Grâce aux travaux de Jenner et de ses successeurs, un vaccin efficace a pu être développé, si bien que des campagnes de vaccination mondiale ont permis l'éradication complète de la maladie. © CDC, DP
Les efforts du médecin anglais se concentrent d'abord sur les vachesvaches. Les bovidés transmettent parfois une maladie appelée vaccine, qui ressemble à la variole, mais sous une forme beaucoup moins grave. Elle est aussi moins sévère que la variolisation. Et, lui semble-t-il, elle aussi évite à ces patients de déclarer plus tard des formes sévères de variole. Il émet l'hypothèse que le pus des malades contient des éléments qui protègent de la variole.
Il soumet l'hypothèse à l'expérience pour la première fois le 14 mai 1796. Après avoir prélevé du pus contenu dans une pustule d'une paysanne nommée Sarah Nelmes, atteinte de vaccine, il l'inocule à un jeune garçon de huit ans, James Phipps. Quelques jours plus tard, l'enfant contracte une fièvrefièvre et une forme bénigne de la maladie. Puis il se soumet à une variolisation. À cette occasion, il ne présente aucun symptômesymptôme. Une tentative ultérieure aboutit au même résultat. Edward Jenner venait de protéger d'une maladie grave en inoculant une forme bénigne de la maladie. L'Europe adopte alors très vite la pratique. Des travaux qui vont inspirer Louis Pasteur par la suite.