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C'est un lien étonnant qu'une équipe de chercheurs du Baton Rouge General Medical Center en Louisiane a établi entre le goût et la sévérité de l'infection à la Covid-19Covid-19. Selon leur étude, publiée dans la revue JAMA Network Open, les personnes sensibles à l'amertume seraient moins susceptibles d'attraper une forme grave de la maladie. Ces « super-goûteurs », qui représentent environ 25 % de la population, possèdent jusqu'à quatre fois plus de papilles gustatives sur leur langue. Parmi ces récepteurs gustatifsgustatifs figurent notamment les récepteurs T2R fabriqués par le gènegène T2R38 et qui renforcent la perception des composés amers, présents par exemple dans le brocolibrocoli ou le chou de Bruxelleschou de Bruxelles, détaille un article du National Geographic.
Mais quel lien alors avec la Covid-19 ? Il se trouve que la protéineprotéine codée par le gène T2R38 n'est pas seulement présente sur la langue. On en retrouve aussi dans les cellules épithéliales qui tapissent le neznez et les voies respiratoires supérieures. En présence d'agents infectieux, ces protéines produisent du monoxyde d'azotemonoxyde d'azote, qui a des pouvoirs antimicrobiens. Une étude de 2009 a ainsi montré que le monoxyde d'azote inhibe le cycle de réplicationréplication du SARS-CoVSARS-CoV.
Ce mécanisme pourrait aussi expliquer en partie pourquoi les enfants sont moins atteints de formes graves, car le nombre de récepteurs gustatifs décroît avec l'âge. L'étude souffre toutefois de plusieurs limites : elle ne prend pas en compte le fait que la perte de goût et d’odorat soit un symptômesymptôme courant de la Covid-19, ce qui pourrait avoir amené à tort à considérer les gens malades comme « non-goûteurs » (peu sensibles aux goûts amers), qui seraient donc surreprésentés artificiellement parmi les patients atteints de formes sévères. Donc attention, ne pas aimer les brocolis ne signifie pas que vous êtes immunisé !
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