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D'après une étude menée par l'association Générations Futures et le réseau européen (HEAL), nos assiettes contiendraient des « produits chimiques ». Si nous n'en doutions pas, nous ne nous attendions probablement pas à autant de diversité : pas moins de 80 moléculesmolécules différentes trônent à notre insu sur les fruits, la viande ou le poissonpoisson que nous ingérons chaque jour.
Un type de repas particulier a été analysé comportant des aliments de consommation quotidienne d'un enfant de 10 ans. Au sein de quatre repas et d'un encas et en accord avec les recommandations du Plan National Nutrition Santé, ont été inclus entre autres cinq portions de fruits et légumes, trois produits laitiers, et quelques friandises.
Au total, 128 résidus de substances ont été retrouvés provenant « des plastifiants dont du Bisphénol A (BPABPA) et des phtalates, des retardateurs de flamme bromés (PBDE), des dioxines, furanes, PCBPCB et autres Polluants Organiques Persistants (POPPOP), des pesticidespesticides ou encore des métauxmétaux lourds ». Parmi eux, on repère des éléments peu appétissants, classés parmi les molécules cancérigènes (5), soupçonnées d'être cancérigènes (42) ou d'être des perturbateurs endocriniens (37).
Des risques pour la santé ?
D'où viennent-elles ? Pulvérisées sur les fruits, avalées par les animaux d'élevage ou passées dans les aliments par le biais des emballages chauffés ou non, ces molécules pollueraient donc notre système digestif. Nos enfants, en moins de 24 heures, seraient donc exposés, par le seul biais de l'alimentation, à un cocktail de molécules potentiellement dangereuses.
Quelles sont les conséquences pour la santé ? Le recul n'est pas suffisant pour conclure. Pour chacune de ces molécules en effet, les doses ingérées sont inférieures aux recommandations. Mais le fameux « effet cocktaileffet cocktail » est inquiétant, car on ne sait pas grand-chose des effets de la combinaison de ces produits chimiques. Si le lien de cause à effet n'est pas établi, rappelons que les cas de cancer chez les enfants et les adolescents seraient en augmentation depuis les dernières décennies, selon un rapport du Haut Conseil de la santé publique daté de 2008.