au sommaire
Chez l'Homme, la méditation réduit l'anxiété, le stress et améliore l'attention. Et chez la souris ? La question peut paraître saugrenue car on imagine mal comment une souris pourrait se mettre volontairement en position pour méditer. Pourtant, disposer d'un modèle animal permettant d'étudier les effets de la méditation sur le cerveau serait bien utile à la recherche médicale.
C'est cette prouesse technique que sont parvenus à réaliser des chercheurs de l'université de l'Oregon dans une expérience relayée par le New Scientist. Cette même équipe, dans des travaux précédents, avait mis en évidence des changements dans la matièrematière blanche du cerveau de volontaires qui pratiquaient la méditation. Des changements se remarquaient dans le cortex cingulaire antérieur, une zone du cerveau qui contrôle les émotions et influence l'activité de l'amygdale, impliquée dans le contrôle de la peur. De plus, des ondes particulières, enregistrées par des électrodesélectrodes sur le crânecrâne, semblaient associées à la méditation : les ondes thêta.
Les chercheurs reproduisent un cerveau qui médite chez la souris
L'équipe a voulu créer un modèle de souris qui reproduise l'activité d'un cerveau en train de méditer, grâce à l'optogénétique, une technique qui consiste à activer par la lumièrelumière des cellules génétiquement modifiées : des flashsflashs ont servi à stimuler l'activité d'ondes de type thêta dans le cortex cingulaire antérieur. Les souris ont subi ce traitement 30 minutes pendant 20 jours et des tests ont mesuré leur anxiété : les animaux étaient placés dans une boîte qui comprenait un espace sombre et un espace éclairé, sachant que les souris anxieuses ont tendance à passer plus de temps dans l'obscurité. D'après les résultats, les souris dont le cerveau avait « médité » semblaient moins anxieuses et allaient plus volontairement dans la lumière.
Certes, les souris ne méditaient pas véritablement. Il s'agit simplement d'un modèle animal permettant d'étudier les effets de la méditation.