au sommaire
En octobre dernier, les restes d'un grand requin blanc (Carcharodon carchariasCarcharodon carcharias) mutilé s'étaient échoués sur une plage en Australie. Une tête et une colonne vertébralecolonne vertébrale. Et les spéculations allaient alors bon train. Les observateurs avaient immédiatement imaginé que des orques (Orcinus orcaOrcinus orca) avaient pu éventrer le grand requin blanc pour dévorer ses entrailles. Parce qu'une scène dans ce genre avait été filmée au large de l'Afrique du Sud il y a quelques années.
Une analyse scientifique le confirme aujourd'hui et révèle les détails - un peu sordides - de l'attaque. Les morsuresmorsures sur les restes du requin blanc - qui devait mesurer pas moins de cinq mètres - s'avèrent en effet caractéristiques de morsures d’orque visant à... aspirer le foiefoie de leur victime. Et l'ADN relevé sur la carcasse apporte la preuve irréfutable que l'attaque a bien été le fait d'une orque.
Les orques peuvent-elles mettre les requins blancs en danger ?
Les chercheurs savaient déjà que les orques de la région tuent les requins bleus (Prionace glaucaPrionace glauca) et les requins mako (Isurus oxyrinchus). Mais c'est la première fois qu'ils notent une attaque sur un grand requin blanc dans ce secteur. Si ce type de prédation était fréquent - parce qu'il semblerait que les orques pourraient se l'enseigner d'un groupe à l'autre -, cela pourrait poser un problème de conservation au grand requin blanc dont le nombre est déjà jugé « extrêmement faible » du côté de l’Australie.
Suivez Futura sur WhatsApp et Google Actualités
pour ne rien rater de l’actualité sciences & tech !