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Vous ne vous êtes sans doute jamais posé la question. Mais la réponse est oui. Les insectes aussi font pipi ! Et la cicadelle aux ailes vitreuses que des chercheurs de Georgia Tech (États-Unis) ont étudiée le fait d'une manière tout à fait singulière. Pour le découvrir, ils ont dû utiliser des caméras à haute vitessevitesse et la microscopie.
Voici ce qu'ils ont observé : la formation, d'abord, d'une gouttelette de pipi, qui, lorsqu'elle atteint un diamètre optimal, est propulsée dans les airsairs par un stylet anal. Avec une accélération folle. De l'ordre de 40G ! C'est presque 10 fois plus que les voituresvoitures de sport les plus rapides.
Autre découverte déconcertante : la vitesse des gouttelettes de pipi dans l'air est 1,4 fois plus élevée que celle du stylet anal qui les a propulsées. De quoi envisager que la superpropulsion - un principe précédemment montré uniquement dans les systèmes synthétiques dans lesquels un projectile élastique reçoit une augmentation d'énergieénergie lorsque son moment de lancement correspond au moment du projectile - soit possible chez les animaux.
Des observations plus approfondies ont montré que le stylet comprime en fait les gouttelettes. Il stocke ainsi l’énergie due à la tension superficielle juste avant le lancement. Et pourquoi tout ça ? Parce qu'il semblerait qu'il s'agit là de la façon la plus économe en énergie que ces cicadelles aient trouvée pour uriner. Elles qui se nourrissent exclusivement d'une sève particulièrement pauvre en nutrimentsnutriments et riche en eau.
Ces travaux vous donner l'envie... de sourire ? Sachez qu'ils peuvent aussi fournir des informations sur la manière de concevoir des systèmes qui surmontent l'adhérence et la viscositéviscosité avec une énergie inférieure. La méthode efficace que ces minuscules insectesinsectes ont développée pour résoudre le problème peut, par exemple, conduire à des solutions bio-inspirées pour éliminer les solvantssolvants dans les applicationsapplications de microfabricationmicrofabrication comme l'électronique ou l'évacuation rapide de l'eau des surfaces structurellement complexes.
