Les récifs coralliens au nord de la mer Rouge sont majoritairement protégés de l'acidification des océans et semblent en bonne santé. Une nouvelle étude montre que, malgré les apparences, leur biorythme naturel subit d'importants dégâts.
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Le réchauffement climatique et la hausse des températures de l'eau confrontent les coraux à des épisodes critiques de blanchissement, cependant les récifs coralliens du golfe d'Eilat se montrent étonnamment résistants aux influences anthropiques. Ces récifs sont placés à proximité d'une zone urbaine en développement, et bien que de gros progrès aient été faits dans la compréhension des réponses des coraux à différents stressstress, les impacts à l'exposition de divers polluants restent encore grandement inconnus.
Dans une nouvelle étude publiée dans Global Change Biology, une équipe internationale de scientifiques de la mer a étudié deux sites de récifs coralliens dans le golfe d'Eilat pendant une année entière, un site très proche de la ville d'Eilat et un autre site plus au large. Durant cette période, ils ont échantillonné les coraux à des intervalles quotidiens, mensuels et saisonniers, et ont étudié l'influence de l'urbanisation sur la vie des coraux.
Conséquences de la pollution urbaine
Malgré l'apparence saine des récifs coralliens, l'équipe de recherche a constaté que les coraux vivant à proximité de la ville d'Eilat montraient de fortes perturbations sur leur biorythme naturel et des systèmes sensoriels environnementaux. Le biorythme naturel des coraux influence leur métabolismemétabolisme, les cycles de croissance et leur reproduction par exemple. Leur équilibre est, par ce fait, très important pour leur santé. De plus, les modèles de saisonnalité de cette nouvelle étude indiquent que l'impact des polluants et de l'urbanisation a des conséquences sur l'holobionte (l'organisme entier) plutôt que sur le corail seul.
Les récifs coralliens au nord de la mer Rougemer Rouge ont donc été en partie protégés contre la hausse des températures et l'acidification des océans. Cependant, l'urbanisation grandissante dans ces zones -- guidée par un intérêt économique -- expose les zones côtières de la mer Rouge aux perturbations humaines directes en plus des menaces environnementales déjà existantes.