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La longue langue de la musaraigne à trompe (Elephantulus edwardii) est bien commode pour récupérer le nectar des fleurs de Whiteheadia bifolia, laquelle utilise le museau de ce Mammifère pour transporter son pollen. © Wester, Naturwissenschaften
Il y a bien des millions d'années, des végétaux et des animaux ont passé un pacte : nourriture contre transport. En échange d'un tribut nutritif, les uns font porter leur pollen par les autres. La planète s'est alors couverte de fleurs et peuplée de butineurs en tout genre.
On connaît les Insectes avec leur spécialisation extrême, parfois absolue quand tel papillon peut seul accéder au nectar que la fleur lui réserve alors que lui-même ne saura trouver aucune autre source de nourriture. On sait depuis moins longtemps que les chauves-souris en font autant, et depuis très peu que la musaraigne à trompe s'en fait une spécialité.
La bande-annonce de Pollen. © Disneynature
Les humains, bucoliques à leurs heures, savent admirer le ballet des pollinisateurs, mais en perturbent aussi le déroulement en faisant disparaître des forêts ou des prairies, pour y planter des villes ou des céréales, en coulant des rubans de bitumebitume ou en vaporisant des pesticides.
Alors que 30 % environ de l'agricultureagriculture mondiale dépend des pollinisateurs, cette activité biologique prend aujourd'hui une valeur économique autant qu'écologique, alors que l'on se demande toujours pourquoi les abeilles se raréfient.
Certaines chauves-souris savent elles aussi, comme les colibris, en remontrer aux pilotes d’hélicoptères et maîtriser le vol immobile au point de butiner tranquillement. © Disneynature
Ralentis vertigineux
L'époque est donc bonne pour un documentaire avisé sur le monde des fleurs et de leurs transporteurs attitrés. Voilà donc Pollen, réalisé par Louie (ou Louis) Schwartzberg et produit par Disneynature, qui sortira en salle le 16 mars. Une année de tournage a été nécessaire pour filmer les pollinisateurs à l'œuvre dans les forêts tropicalesforêts tropicales humides du Panama, les régions désertiques et montagneuses du Mexique et les plaines du Kansas. Les scènes filmées en accéléré rendent compte au ralenti de l'incroyable vol stationnairevol stationnaire des colibriscolibris (alias oiseaux-mouches), de l'activisme des insectes butineurs ou des prodigieux essaims de papillons monarques.
Comme WWFWWF France, Futura-Sciences s'associe à la diffusiondiffusion de ce film, et, pour l'occasion, organisera dans les prochains jours un concours, avec des lots à gagner, dont des places de cinéma et des DVDDVD d'autres documentaires : Les ailes pourpres et La marche de l'empereur.