Même réputée peu polluante, l’industrie du meuble recourt aussi bien aux matières synthétiques qu’au bois, une matière première précieuse, dont il convient de protéger la ressource.

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    Le bois figure en bonne place parmi les matièresmatières premières les plus sensibles sur le plan environnemental. Pour cette raison, divers écolabels ont été instaurés, comme celui de NF Environnement, qui couvre le mobilier domestique, le mobilier de bureau, le mobilier professionnel et le mobilier des collectivités.

    De plus en plus de fabricants soucieux de leur réputation aussi bien que de l'environnement recourent aussi à d'autres certificationscertifications, comme PEFC (Programme de Reconnaissance des Certifications Forestière), ou FSC (Forest Stewardship Council), qui garantissent la traçabilité de leurs approvisionnements en bois et certifient qu'ils proviennent bien de forêts gérées durablement et non de déforestations sauvages.

    L'écolabel NF Environnement concerne tous les meubles.

    L'écolabel NF Environnement concerne tous les meubles.

    Chaque année, 7 milliards de grands arbres sont abattus pour un besoin économique immédiat sans être remplacés, ce qui représente 200.000 km². A cette cadence, la totalité des forêts tropicales auront disparu dans 50 ans, et même si le saccage s'arrête maintenant, plusieurs siècles sont nécessaires avant que les forêts rasées se régénèrent en leur état initial.

    PEFCPEFC fédère une trentaine d'organisations nationales réparties sur toute la planète couvrant de son influence et sa protection plus de 190 millions d'hectares, ce qui représente 9% des forêts exploitées à travers le monde. FSCFSC se destine à la supervision du commerce du bois issu de forêts potentiellement menacées par la déforestation, ce qui concerne une cinquantaine de millions d'hectares.

     <br />Les écolabels PEFC et FSC, pour être sûr d'acheter du bois provenant de forêts gérées à long terme et non de d'une déforestation sans retenue.
     
    Les écolabels PEFC et FSC, pour être sûr d'acheter du bois provenant de forêts gérées à long terme et non de d'une déforestation sans retenue.

    Dans tous les cas, l'entreprise consciente de ses responsabilités se doit d'accomplir un effort dans trois directions essentielles : le choix de matières premières respectueuses de l'environnement, la conception de produits faciles à éliminer en fin de vie sans engendrer de pollution supplémentaire, la limitation de l'énergieénergie consommée et des déchetsdéchets produits durant la phase de fabrication.

    Le cas du synthétique

    La place du matériaumatériau synthétique dans l'ameublement ne cesse de croître et introduit une nouvelle problématique aux aspects les plus divers. Nous ne reviendrons pas sur sa fabrication, en grande partie à partir de pétrolepétrole, ce sujet ayant été suffisamment débattu. Mais son utilisation et son intégration dans l'objet fini entraîne de nouveaux défis.

    Ainsi, la part des gaz à effet de serregaz à effet de serre générés par l'utilisation de peintures, d'encres, de couleurscouleurs, de colles et d'adhésifs est loin d'être négligeable et un guide édité par le Ministère du Développement durableDéveloppement durable et validé par l'AdemeAdeme a été édité afin de faire mieux connaître les textes réglementaires et les bonnes pratiques en la matière.

    Images satellites en infrarouge montrant la déforestation en Bolivie entre 1986 et 2001. La forêt intacte apparaît en rouge foncé, tandis que le déboisement, qui progresse à partir du centre de chaque zone, laisse une trace claire ou blanche où le terrain est entièrement défriché. Crédit Nasa/GSFC/MITI/ERSDAC/Jaros, U.S./<em>Japan ASTER Science Team</em>

    Images satellites en infrarouge montrant la déforestation en Bolivie entre 1986 et 2001. La forêt intacte apparaît en rouge foncé, tandis que le déboisement, qui progresse à partir du centre de chaque zone, laisse une trace claire ou blanche où le terrain est entièrement défriché. Crédit Nasa/GSFC/MITI/ERSDAC/Jaros, U.S./Japan ASTER Science Team

    D'autres recommandations et directives ont été définies par l'Ademe (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie) portant entre autres sur l'analyse du cycle de vie du produit (autrefois appelé éco-bilan), méthodologie décrite par la norme ISOISO 14040, ou sur l'éco-conception, qui vise à concevoir ou améliorer les produits existants ou non de façon à minimiser leur impact sur l'environnement depuis la fabrication jusqu'à la mise au rebut. Il est à noter que l'université des Technologies de Vienne (Autriche) a développé un outil en ligne destiné à améliorer un produit dans l'ensemble de ses interactions avec l'environnement, tandis que le Centre des Ressources en Eco-design Rhône-Alpes propose une vue d'ensemble des divers outils et méthodes afin de développer « l'éco-design » dans différents secteurs.

    On le voit, l'effort des gouvernements comme des particuliers est encourageant et la sensibilisation à la préservation de la nature semble avoir porté ses fruits. Mais beaucoup de travail reste à faire et d'efforts à accomplir, notamment dans le domaine sensible de la déforestation. Au niveau du consommateur, la sélection de produits garantis par les écolabels officiels reste le meilleur moyen de limiter l'impact planétaire de certaines pratiques peu soucieuses de notre avenir.