Des empreintes frappantes du changement climatique affectant l'Amérique du Nord ont été découvertes dans les lacs arctiques, par une équipe de chercheurs de la Queen's University (Canada).

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    Marques du réchauffement climatique dans les lacs de l'Arctique

    Marques du réchauffement climatique dans les lacs de l'Arctique

    Afin de reconstruire les tendances environnementales passées, les chercheurs se sont servis de marqueurs fossiles, en l'occurrence de minuscules cellules algales, préservées dans les couches sédimentaires des lacs. Ils ont comparé, pour chacun des 50 lacs concernés par les prélèvements de sédiments, les algues fossilisées préservées dans la couche sédimentaire la plus récente avec celles de la couche pré-industrielle remontant à 200 ans. Ils en ont conclu que l'habitat aquatique actuel est très différent de celui des temps pré-industriels.

    Un changement régional significatif est intervenu dans l'écologie de ces lacs sur les deux derniers siècles, s'accordant avec des conditions climatiques plus chaudes et coïncidant avec une période d'activité industrielle croissante. Les chercheurs pensent que les conséquences de l'émissionémission des gaz à effet de serre, sous la forme d'un changement climatiquechangement climatique, continuent à avoir un impact notable sur l'environnement arctiquearctique. La fontefonte du pergélisolpergélisol et la diminution de la couverture de glace ont non seulement commencé à affecter la vie végétale et animale de l'Arctique mais aussi à avoir des répercussions au niveau humain, sur le transport et le logement notamment.
    Parce que l'Arctique est un environnement très vulnérable, et habituellement la première région du continent à montrer des signes de changement environnemental, il est considéré comme un précurseur de ce qui est à venir ailleurs, indique le Dr Kathleen Rühland, qui a dirigé l'étude avec le Dr John Smol.

    Ces recherches constituent une première en matièrematière de reconstruction du climatclimat arctique car la technologie utilisée est nouvelle, fait remarquer le Dr Smol. Les recherches sur le sujet seront publiées ce mois dans la revue internationale Arctic, Antarctic, and Alpine Research.