Des volcanologues et ingénieurs des universités de Cambridge et Bristol ont utilisé des drones pour filmer et effectuer des relevés inédits au cours des éruptions de deux volcans du Guatemala dont les pics sont inaccessibles. Une première qui devrait aider grandement la recherche sur les causes de ces phénomènes.


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    Au Guatemala, les volcansvolcans FuegoFuego et Pacaya ont la particularité d'avoir une activité très soutenue et de présenter des sommets qui ne sont pas accessibles à des expéditions terrestres, ce qui empêche de réaliser des études précises des gazgaz qu'ils dégagent. Le Fuego culmine à 3.700 mètres d'altitude. Toutes les heures, il produit de multiples petites explosions et une éruption d'ampleur toutes les trois à quatre semaines qui libèrent des cendres toxiques pour les populations locales (environ 60.000 personnes selon les chercheurs) et dangereuses pour les avions.

    Une équipe de volcanologuesvolcanologues et d'ingénieurs des universités de Bristol et de Cambridge (Royaume-Uni) ont choisi d'utiliser des drones pour aller observer au plus près ces deux colosses. Les engins, télécommandés à huit kilomètres de distance et volant à trois kilomètres d'altitude, embarquaient une série de capteurscapteurs pour mesurer la température et l'humidité au cœur des nuagesnuages volcaniques ainsi que des caméras pour faire de l'imagerie thermique et visuelle en temps réel des éruptions.

    Le sommet des volcans change de forme très rapidement

    Les survols réguliers des deux volcans avec ces drones ont permis d'observer des changements rapides de la forme du sommet des cratères, expliquent les vulcanologues. Ils ont ainsi pu obtenir des images inédites d'éruptions volcaniqueséruptions volcaniques.

    Une nouvelle mission est prévue cette année durant laquelle les scientifiques prévoient de recourir à de nouveaux capteurs pour analyser les gaz, collecter des échantillons de cendres, réaliser des mesures atmosphériques et modéliser le volcan en 3D. Les chercheurs estiment que ces technologies pourraient à terme servir à des systèmes de surveillance et d'alerte des populations exposées aux risques d'éruption d'un volcan.

    © Cambridge University