Ethereum (ETH) et Ethereum Classic (ETC) sont deux projets opposés, mais qui partagent des points en commun. Lesquels et comment ETC est-il né ?


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    Ethereum (ETH) et Ethereum Classic (ETC). Les noms de ces deux projets se ressemblent à telle enseigne qu'un néophyte pourrait penser qu'ils sont identiques. Dans le fond, ils sont (presque) identiques ! Toutefois, il existe des différences fondamentales entre ces deux projets. Pourquoi ont-ils alors ''Ethereum'' en commun ? Pourquoi existe-t-il deux Ethereum ? Dans ce contenu, nous vous proposons de découvrir les réponses à ces questions.

    Pourquoi y’a-t-il deux Ethereum ?

    Tout le monde connait Ethereum (ETH), mais le nombre de personnes qui connaissent Ethereum Classic (ETC) est, lui, un peu moins élevé. Et pour cause, le deuxième évoqué ne bénéficie pas du même rayonnement que le premier. D'ailleurs, il n'en est qu'un dérivé. Dis comme cela, l'idée semble incompréhensible. Mais il suffit d'un plongeon au cœur de l'histoire d'Ethereum (ETH) pour tout comprendre.

    Le but d’Ether (ETH)

    Ethereum (ETH) est une blockchain particulière lancée il y a des années pour créer de la concurrence au Bitcoin (BTC). Le génie derrière cette blockchain ? Vitalik Buterin. L'informaticien avait pris le temps de sonder la blockchain Bitcoin (BTC) sous toutes ses coutures et sous toutes ses formes. C'est alors qu'il avait décelé ce qui s'apparentait à des insuffisances.

    M. Buterin s'est alors lancé dans la conception de la blockchain Ethereum (ETH) dans le but de rendre l'impossible possible. Il veut donner la possibilité à tous les utilisateurs de créer des applicationsapplications décentralisées grâce à des contrats dénommés « smart contracts » ou contrats intelligents.

    La solution est innovatrice et, dès son déploiement, elle intéresse des milliers d'entreprises. À partir de ce moment, la blockchain Ethereum (ETH) s'impose dans la sphère des cryptomonnaies. Cependant, un curieux événement a lieu quelques années plus tard...

    La création de la DAO

    Après le lancement de la solution des contrats intelligents, il y a eu la création de la DAO ou Decentralized Autonomous Organization. Le but de la DAO est de permettre à chaque utilisateur de concevoir un pool d'Ethereum (ETH) et de décider librement du projet dans lequel il souhaite investir. Plusieurs utilisateurs peuvent décider d'investir collectivement.

    L'idée de la DAO rencontre un succès considérable auprès des passionnés de cryptomonnaies. Pour sa réalisation, il faut cependant lever des fonds. En quelques jours, l'objectif est rapidement atteint, car le projet permet de lever 11,5 millions d'Ethers (ETH), soit 150 millions $. Le projet de la DAO devient l'un des plus impressionnants dans l'histoire de la cryptomonnaie jusqu'à ce jour.

    Malheureusement, un événement vient éclabousser la beauté du projet. Des hackers - on ne connait toujours pas leur identité, et on ne sait pas si c'était un groupe ou une seule personne - parviennent à trouver des failles dans le code de la blockchain. Ils en profitent pour retirer l'équivalent de 50 millions $. Le fait n'est pas anodin et aura des répercussions, même des années après.

    L’origine de l’Ethereum Classic (ETC)

    À cause du piratage du réseau Ethereum (ETH), Vitalik Buterin recommande d'apporter une modification au code. Le but rattaché à cette disposition est de combler la faille pour éviter que de nouveaux pirates opèrent. C'est le concept du hard forkfork. Sauf que tout le monde n'est pas d'accord. Deux camps se forment : les partisans du hard fork et les non partisans.

    Pour les premiers, l'idée est simple : la modification du code s'avère salvatrice, car elle permettra de rendre le réseau inviolable. Beaucoup de personnes se rangent dans ce camp. Mais le problème, c'est qu'apporter une modification à la blockchain pour la rendre inviolable revient à la « violer ». Autrement dit, pour que la modification soit possible, il faut modifier le code !

    Les non partisans du hard fork comprennent cette idée et s'opposent au projet. Selon eux, aucun changement ne doit être apporté à la blockchain. Sur le site Ethereumclassic.github.io, ils expliquent leurs motivations. « Ethereum est l'ordinateurordinateur du monde et personne ne doit pouvoir l'arrêter, le contrôler ou le censurer. Les smart contracts doivent être irréversibles. Un hard fork n'est envisageable que pour corriger des bugsbugs réels de la plateforme ».

    Quel camp allait remporter la manche ? Les pros hard fork ou les antis hard fork ? Tout s'est joué le 20 juillet 2016 par un vote remporté à 89 % par les premiers. Avec cette majorité écrasante, le projet de Vitalik Buterin s'impose et la DAO est démantelée pour que les fonds perdus soient restitués aux victimes du pirate informatique.

    Le climatclimat de tension qui découle de cette situation entraîne la division de la blockchain. La nouvelle chaîne - elle a enregistré le piratage et la restitution des fonds - a gardé le nom d'Ethereum (ETH). Quant à la seconde, la chaîne originale, qui a enregistré la disparition des fonds, elle a gardé le mot ''Ethereum'', en y ajoutant ''Classic''. D'où l'Ethereum Classic (ETC).

    Ethereum (ETH) et Ethereum Classic (ETC) : les similitudes

    Si l'on a tendance à croire que les deux projets sont identiques, ce n'est pas seulement en raison du mot "Ethereum", mais aussi en raison des objectifs et des caractéristiques.

    Du point de vue des objectifs, il faut noter que les deux projets ont pour but de développer une grande plateforme de blockchain décentralisée. Par ailleurs, ils veulent offrir aux utilisateurs la possibilité d'exécuter des smarts contracts sans la présence de tiers et sans des fraudes.

    Pour ce qui est des caractéristiques, les deux projets sont identiques en ce qui concerne la taille des blocs. En outre, le temps moyen de création des blocs est le même. Et enfin, les récompenses accordées aux mineurs pour leur participation sont aussi les mêmes.

    Pourquoi y'a-t-il autant de points communs entre ETH et ETC ? C'est parce qu'une grande partie du code se retrouve sur les deux projets. Toutefois, cela ne signifie pas qu'il y a une absence de points de différences. Découvrons-les à présent !

    Ethereum (ETH) et Ethereum Classic (ETC) : les différences

    Les différences entre les deux projets ne sont pas minimes. Au contraire, il convient de bien les comprendre afin d'opérer intelligemment un choix en matièrematière d'investissement.

    Pour commencer, il faut souligner qu'Ethereum Classic (ETC) est basé sur un algorithme Proof of WorkProof of Work (PoW). À l'inverse, Ethereum (ETH), lui, prend appui sur un système Proof of StakeProof of Stake (PoS), et ce, depuis le lancement du hard fork London EIP-1559.

    Ensuite, Ethereum Classic (ETC) a un plafond d'émissionémission de tokenstokens compris entre 210 et 230 millions. En revanche, Ethereum (ETH), lui, n'a pas un plafond d'émission prédéfini. À cela s'ajoute le fait que ETC ne bénéficie pas de la même popularité que ETH.

    Enfin, une autre différence se trouve au niveau de la capitalisation boursière. Dans le cas de Ethereum Classic (ETC), elle s'élève à 600 788 003 $. Par contre, avec Ethereum (ETH), la capitalisation boursière est de 41 801 443 830 $.

    Ethereum (ETH) et Ethereum Classic (ETC) ont des noms presque identiques, mais ils ne sont pas pareils. Certes, il y a de nombreux points communs entre les deux projets, mais ils n'en sont pas pour autant similaires. ETC est né à la suite d'une division au niveau de la communauté Ethereum (ETH). Et la division est, elle, intervenue après qu'un pirate soit parvenu à pirater 50 millions $ sur la blockchain initiale.