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Frédéric Giamarchi

Frédéric Giamarchi

Enseignant en électronique

Robot

Sumo

Détecteur

Tournoi

Je suis toujours sensible à toutes les formes de communication dont le but est de promouvoir les sciences auprès des plus jeunes et d'offrir la connaissance au plus grand nombre. C'est le cas de Futura-Sciences qui œuvre aussi dans ce sens. Continuez à augmenter votre site des divers talents discrets qui peuplent nos laboratoires et nos écoles et qui font le sel de notre passion pour les sciences. En espérant que vous donnerez le goût et l'envie à notre jeunesse de prendre le relais. Ils ne le regretteront jamais.

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Biographie

Bien avant de découvrir l'enseignement de l'électronique à l'université après un bac C (1979), j'ai découvert l'électronique dans les cours par correspondance de mon père dès mes 15 ans. Puis j'ai commencé à réparer les amplis des copains et réaliser mes premières expériences électroniques avec des jeux de lumièrelumière pour les soirées animées que nous nommions des "Boums". Ensuite les amplis HF en FM, c'était interdit à l'époque et nous étions des pionniers qui animions les campus avec de la musique et les résultats des équipes sportives universitaires, un heure par jour. Les années de fac n'ont pas satisfait mon appétit d'électronique et j'ai réalisé tous les montages que mes maigres économies me permettaient de faire.

Avec l'âge, mes responsabilités et donc mes besoins financiers m'ont orienté vers le métier de maitre auxiliaire en électronique. Cela fut une révélation pour moi, j'ai donc décidé de devenir professeur d'électronique (1987). La chance a voulu que je sois accepté dans un IUT GEII. Cela m'a donné une plus grande liberté dans le choix des projets pédagogiques en relation avec l'électronique. Après quelques années et l'apparition des premiers composants programmables accessibles aux étudiants, nous avons participé à un tournoi de robotiquerobotique (1995) qui a vu notre équipe devancé assez facilement les autres équipes internationales.

La littérature sur le thème de la robotique pédagogique étant inexistante en langue française, je décidais de proposer un ouvrage dans ce sens auprès des éditions Dunod (2000). Au début, je ne souhaitais rédiger qu'un seul ouvrage, mais mon éditeur a rapidement jugé qu'il y avait matièrematière à faire plusieurs livres. Donc en l'espace de 4 ans, 3 ouvrages ont été édités. Mais l'éditeur m'a aussi proposé de rédiger des articles et dans la foulée, d'organiser un tournoi de robotique à Paris (2000 à 2003).
Depuis plus de 10 ans, maintenant, j'écris un livre tous les 2, 3 ans, des articles à l'occasion, j'ai fait quelques conférences ou des démonstrations à l'invitation de divers organismes : Festival du livre scientifique à Paris (2005), Palais de la Découverte (2007), Sciences Réunion (2011), Festival du film de SF (2012).

Après un changement de direction des éditions parisiennes, le tournoi de robotique s'est arrêté sur Paris, et j'ai décidé de l'organiser seul sur ma région Languedoc Roussillon. Le succès fut immédiat dès la 1ère année (2005) avec des anciens candidats et de nouveaux passionnés issus des forums InternetInternet. A ce jour, l'évènement en est à sa 8ème édition en relation avec les acteurs locaux et le nombre de participants devient critique pour notre structure.

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métier

Enseigner à l'université est assez différent de l'enseignement en lycée. Les contraintes sont moindres sur la pédagogie à employer, mais chaque enseignant est en charge de responsabilités administratives auxquelles il n'a pas été préparé. C'est à l'image des collègues enseignant-chercheurs avec lesquels nous travaillons aussi bien pour l'enseignement que pour la recherche. Pour imager, on pourrait dire que nous sommes des chercheurs en pédagogie. En effet, il nous est possible de lancer des projets plus ou moins ambitieux sur une ou plusieurs années en collaboration avec des laboratoires de recherche ou des industriels. Même si nous ne sommes pas tenus à des résultats, il est important d'honorer notre engagement pour l'image de notre formation et envers nos collègues. Comme dans tout métier, il y a ses contraintes ; Cours, TD, TP, Projets sont plus ou moins agréables suivant les années, les étudiants. Mais les satisfactions sont aussi proportionnelles, lorsque nous retrouvons d'anciens étudiants devenus patrons d'une entreprise régionale ou qui sont passés par de prestigieuses écoles d'ingénieurs ou encore lorqu'ils ont intégrés des laboratoires et travaillent sur des thèmes très pointus. Certaines rencontres avec des étudiants sont gratifiantes à plus d'un titre et nous poussent à rester performant et à s'investir plus encore sur des projets de type interuniversitaire. Les compétitions de robotique ou de Karting électrique offrent à nos étudiants l'occasion de s'investir personnellement sur des projets de type industriel et pour nous autres enseignants, la possibilité de rompre avec la structure académique.
Le dernier projet en date en est un exemple à plus d'un titre. Lorsque l'on nous a proposé de participer à la réalisation d'un vrai satellite de petite taille et de le faire lancer par la future nouvelle fusée européenne Vega, l'ensemble des collègues et moi-même avons été surpris et déstabilisés. Il s'agissait d'une remise en question complète de nos habitudes et d'un travail supplémentaire. Mais c'est l'enthousiasme qui a été le plus fort. Réaliser un projet commun aussi ambitieux, faire travailler nos étudiants sur un thème prestigieux, rencontrer des responsables du CNES, présenter le projet au public, travailler sur des technologies spatiales, associer des partenaires locaux, réaliser le premier satellite universitaire français et partir, tous ensemble, à Kourou pour assister au lancement de la fusée Vega ont été notre moteur pendant 5 ans. Et en février 2012, nous sommes partis assister au décollage de la nouvelle fusée européenne Vega en Guyane, avec notre petit satellite embarqué dans sa coiffe.