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    Pour une troisième génération, l'équipe de Pollack ne s'est pas contentée d'utiliser des algorithmes génétiquesgénétiques afin de faire évoluer ses créatures, mais a également recouru à une autre technique propre à la vie artificielle : les chaînes de Lindenmayer, également nommées L-systems.

    Création d'une île flottante. © Varuna, Shutterstock

    Création d'une île flottante. © Varuna, Shutterstock
    Troisième génération de machines autoassemblées de Pollak : les L-systems. © DR

    Troisième génération de machines autoassemblées de Pollak : les L-systems. © DR

    L'algorithme des L-systems, base de toute vie artificielle

    Tous les adeptes du graphisme 3D connaissent cet algorithme (c'est d'ailleurs l'une des premières applications pratiques de la vie artificielle). Chaque fois que vous voyez un arbrearbre en image de synthèse, il y a de fortes chances qu'il ait été élaboré suivant cette méthode. Il s'agit de créer un système fractal dans lequel un élément se subdivise en petites copies de lui-même : par exemple, un arbre est constitué de branches, qui se subdivisent elles-mêmes en branches, etc. Pollack et son groupe espéraient combiner l'algorithmiquealgorithmique génétique et les L-systems pour permettre la création de formes bien plus complexes que celles obtenues avec la génération précédente.

    Hasard et désordre de la création

    Pour Pollack, l'une des premières conclusions qu'on peut tirer sur la fabrication automatique est qu'il n'existe pas de réplicateur parfait, « sauf dans Star Trek ». Aucune des technologies actuelles d'autoréplication ou d'évolution artificielle ne peut donner un résultat certain, déterministe : seulement une probabilité. Il ne faut donc pas chercher à rejeter le bruit lors de tels processus, mais au contraire, tenter de l'inclure, par exemple en introduisant de la redondance (plusieurs éléments d'un système effectuant le même travail, pour permettre à certains d'entre eux d'être en panne ou dysfonctionnels). Pollack appelle d'ailleurs de ses vœux une nouvelle « embryologie des machines » tenant compte justement du hasard et du désordre.