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    Dans son article, « Le problème théologico-scientifique et la responsabilité de la science » [21], Jean-Pierre Dupuy nous invite à réfléchir sur l'implication du scientifique sur sa recherche et ses développements. Alors, quelle éthique pour l'utilisation des nanosciences et nanotechnologiesnanotechnologies ?

    Quelle éthique pour les nanosciences et nanotechnologies ? © Lightspring, Shutterstock
    Quelle éthique pour les nanosciences et nanotechnologies ? © Lightspring, Shutterstock

    Parlant des nanosciences, Jean-Pierre Dupuy conclut par cette phrase : « le mieux que l'on puisse espérer est d'accompagner, à la même vitesse que leur développement et, si possible, en l'anticipant, la marche en avant des nanotechnologies, par des études d'impact et un suivi permanent ».

    Surfaces structurées, gabarits pour la croissance Si (111). ©<br>Belin, livre <em>Les Nanosciences</em>, Tome 1, Eric Moyen et Margrit Hanbücken
    Surfaces structurées, gabarits pour la croissance Si (111). ©
    Belin, livre Les Nanosciences, Tome 1, Eric Moyen et Margrit Hanbücken

    Il est en effet crucial que face à cette « révolution » des nanosciences, poussant la matièrematière dans ses derniers retranchements, les scientifiques et les décideurs poursuivent leurs travaux dans le respect de la personne et de l'Humanité [22].

    Formation à l'éthique des sciences

    Pour ce faire, il existe des formations à l'éthique des sciences, notamment proposées par le Département de recherche en éthique de l'université Paris-Sud 11 [23], afin que, comme le dit Emmanuel Hirsch, on « ne considère pas que l'Esprit de Recherche exonère l'Homme de responsabilités personnelles autres que la dévotion proclamée à la liberté humaine ».

    De tout temps, et particulièrement dans le domaine de la santé, l'Homme s'est appliqué à créer des codes de déontologie de façon à travailler dans cet esprit de respect de l'Homme et de l'humanité : il devra en être de même dans le secteur des nanosciences, où déjà les nanotechnologies rejoignent la biologie et donc l'essence même de l'être humain. Les pouvoirs publics l'ont bien compris, qui multiplient les initiatives dans ce sens, comme l'Union européenne, qui propose des cours d'éthique des nanosciences [24].

    [22] http://www.espace-ethique.org
    [23] http://www.ccne-ethique.fr/francais/start.htm
    [24] NanoBio-Raise : Public Communication & Applied Ethics of Nanotechnology, Oxford, 23-28 september 2007 à http://nanobio-raise.org/