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    Cette page présente la conception de systèmes hybrideshybrides entre le vivant et les machines. Il s'agit d'une autre voie de recherche biomimétiquebiomimétique, qui concerne les « biobots », dont les corps sont robotiquesrobotiques, mais dont les équipements nerveux et sensorimoteurs peuvent être issus du vivant.

    Qu'est-ce que la robotique hybride ? Zoom sur les biobots. © Tatiana Shepeleva, Shutterstock

    Qu'est-ce que la robotique hybride ? Zoom sur les biobots. © Tatiana Shepeleva, Shutterstock

    Du vivant sur des robots

    Les robotsrobots mis au point à l'université de Tokyo (Japon) sont équipés d'antennes prélevées sur le bombyx du mûrier.

    Des biobots munis d'antennes de bombyx du mûrier. © Université de Tokyo

    Des biobots munis d'antennes de bombyx du mûrier. © Université de Tokyo

    Grâce à elles, le papillon mâle détecte à longue distance quelques molécules de phéromonesphéromones sécrétées par la femelle et peut ainsi la rejoindre. De la même façon, ces robots suivent une trace olfactive et se dirigent dans des environnements complexes.

    D'autres animatsanimats peuvent se mouvoir, comme le robot nageur du MIT, grâce à des actionneurs vivants, de vrais muscles de grenouille. D'autres encore utilisent un cerveaucerveau réel.

    Ecobot-II est équipé d’un système digestif « vivant » constitué d’une série de huit piles à combustible microbiennes hébergeant des bactéries prélevées dans la boue d’une station d’épuration voisine. © Chris Melhuish, <em style="text-align: center;">University of Bristol and University of the West of England</em>

    Ecobot-II est équipé d’un système digestif « vivant » constitué d’une série de huit piles à combustible microbiennes hébergeant des bactéries prélevées dans la boue d’une station d’épuration voisine. © Chris Melhuish, University of Bristol and University of the West of England

    En effet, des équipes italo-américaines ont connecté le système nerveux d'une lamproie aux capteurscapteurs lumineux et aux roues d'un robot mobilemobile. Les circuits nerveux de l'animal sont capables d'apprendre à un robot à se déplacer vers une lumière.

    Biobot mobile contrôlé par un cerveau de lamproie. © DR

    Biobot mobile contrôlé par un cerveau de lamproie. © DR

    Maintenir en vie un encéphaleencéphale isolé n'est pas chose aisée, aussi les roboticiens du centre Suny Health, à Brooklyn (États-Unis), ont opté pour un contrôle du robot par un cerveau in vivoin vivo ; ils sont parvenus à entraîner des singes et des rats à utiliser leurs ondes cérébrales pour déplacer un bras robotique.

    Quand le robot contrôle le vivant

    Cependant, si l'on peut augurer l'énorme intérêt de ces études, par exemple pour un contrôle moteur de prothèsesprothèses par la seule activité cérébrale de personnes tétraplégiquestétraplégiques, on peut tout aussi bien s'interroger sur l'éthique d'autres programmes mis en œuvre par ces mêmes chercheurs. En d'autres termes, si le contrôle d'une machine par un être vivant ne pose pas de problème éthique, il n'en va pas de même quand une machine gouverne l'action d'un être vivant.

    Principe de l'expérience du rat « télécommandé » par ordinateur. © <em>Centre Suny Health</em>

    Principe de l'expérience du rat « télécommandé » par ordinateur. © Centre Suny Health

    C'est notamment le cas lorsque des biologistes télécommandent les déplacements d'un rat à l'aide d'impulsions électriques envoyées dans certaines zones de son système nerveux (voir image ci-dessus), même si l'objectif déclaré est d'utiliser ce rat pour détecter la présence éventuelle d'humains ensevelis sous des décombres.