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    Le risque industriel est défini comme un évènement accidentel se produisant sur un site industriel et entraînant des conséquences immédiates pour le personnel, les populations avoisinantes, les biens et/ou l'environnement. Ce risque résulte essentiellement des activités de l'industrie chimique - fabrication de produits pour l'agroalimentaire (engrais, etc.), pour l'industrie pharmaceutique ou encore pour la consommation courante (eau de javel, etc.) - et de l'industrie pétrochimique.

    Notez que l'appellation risque technologique est un peu plus large puisqu'elle s'étend au-delà des sites industriels pour englober d'autres activités humaines comme la manipulation, le transport ou le stockage de matières dangereuses pour la santé et/ou pour l'environnement. Elle intègre ainsi le risque industriel comme le risque nucléaire ou le risque biologique, par exemple.

    Rappelons également que le terme risque renvoie à l'exposition d'une cible à un danger. Un danger qui résulte lui des propriétés intrinsèques des produits ou des équipements impliqués et qui peut entraîner un dommage. Ainsi une personne qui manipule un produit chimique volatil est exposée à un risque par inhalationinhalation. Conséquences négatives possibles : une irritation des voies aériennes.

    Les mesures de sécurité et les procédures destinées à maîtriser les risques dépendent de la nature et de la quantité de matières dangereuses utilisées. © Elevate, Unsplash
    Les mesures de sécurité et les procédures destinées à maîtriser les risques dépendent de la nature et de la quantité de matières dangereuses utilisées. © Elevate, Unsplash

    Des risques à maîtriser

    Sur le plan européen, la directive Seveso encadre les risques industriels. Ainsi les sites à risque classés Seveso sont soumis à une réglementation assez stricte. Et suite à l'explosion de l'usine AZF à Toulouse le 21 septembre 2001, une loi « Risques » a été élaborée par la France afin de mieux encadrer encore la préventionprévention des risques - qu'ils soient industriels ou naturels d'ailleurs -, et la réparation des dommages. Elle met notamment l'accent sur la maîtrise de l'urbanisation aux abords des installations classées.

    Malgré cela, des accidentsaccidents continuent de survenir. En France, le Bureau d'analyse des risques et pollutions industriels (Barpi) recueille et analyse toutes les données relatives aux accidents technologiques. En 2017 par exemple, 67 % des 1.630 accidents enregistrés concernaient des installations classées. Et les incendies et les rejets de matièresmatières dangereuses représentaient près de 95 % des cas.