Microsoft vient de présenter une refonte complète de Windows Mobile 6.5. Baptisé Phone et renuméroté 7, il répond à la concurrence de Android et de l'iPhone tandis qu'apparaît Bada, un nouveau venu signé Samsung.

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    L'écran qu'affichera un mobile embarquant le logiciel système Windows Phone 7. Les grandes vignettes bleues remplacent les icônes et ouvrent l'accès à des fonctions regroupées par nature (photos, réseaux sociaux, achats en ligne, outils bureautiques...). © DR

    L'écran qu'affichera un mobile embarquant le logiciel système Windows Phone 7. Les grandes vignettes bleues remplacent les icônes et ouvrent l'accès à des fonctions regroupées par nature (photos, réseaux sociaux, achats en ligne, outils bureautiques...). © DR

    A Barcelone, le Mobile World Congress abrite une belle floraison de nouveautés qui annonce un printemps plutôt chaud. Un quotidien en ligne, en langue anglaise, permet de suivre les actualités du jour. La Une de mardi est consacrée à Steve Ballmer, P-DG de MicrosoftMicrosoft, qui a présenté en grande pompe la nouvelle version du système d'exploitation pour les mobilesmobiles, qui devrait apparaître à l'automneautomne sur différents modèles de téléphones.

    Pour l'occasion, Windows Mobile 6.5, qui n'a pourtant que six mois d'existence, devient Windows Phone 7. D'après le patron de Microsoft, cette nouvelle édition est entièrement refondue. « Nous sommes partis d'une feuille blanche » a-t-il affirmé. On ose espérer que ce n'est pas tout à fait vrai et que les premiers utilisateurs ne découvriront pas par eux-mêmes les derniers bugsbugs. Par son aspect à l'écran, cette nouvelle mouture diffère nettement de la précédente. Windows Phone 7 n'affiche pas une kyrielle d'icônes lançant chacune une applicationapplication mais quelques-unes seulement, appelées vignettes et dont l'ensemble peut être personnalisé.

    Chacune cache un nouveau concept et un mot de plus à ajouter au vocabulaire geek : un hub. Comme les correspondances des lignes aériennes et comme les multi-prises USBUSB, les hubs créent des connexions. Ceux de Windows Phone 7 expédient l'utilisateur vers un ensemble de services, en général payants et gérés... par Microsoft.
    Un bouton donne accès aux jeux vidéojeux vidéo déjà disponibles pour la XBox LiveXBox Live et un autre à la musique et aux films du service ZuneZune (du nom du baladeur Microsoft vendu uniquement aux Etats-Unis). L'icône Marketplace envoie vers une boutique de fichiers multimédia et Office donne accès aux logicielslogiciels bureautiquesbureautiques de Microsoft. Une autre icône, People, regroupe les réseaux sociauxréseaux sociaux fréquentés par le propriétaire, par exemple FacebookFacebook. Dans le même esprit, toutes les photos et les vidéos personnelles sont regroupées derrière le même hub, qu'elles soient saisies avec l'appareil ou reçues par MMS.


    Une petite démonstration de Windows Phone 7.

    Le vrai trésor : le contenu à télécharger

    Sur le plan technique, on remarque l'écran multitouches, qui manque tant à la version 6.5. Mais on note aussi l'absence de fonctionnement multitâches et de la compatibilitécompatibilité avec FlashFlash, deux défauts reprochés à l'iPhoneiPhone mais aussi à l'iPad d'AppleApple.

    Avec ce Windows Phone 7, Microsoft positionne un pion en face d'Android et de l'iPhone. Orange et SFR, côté français, en parlent déjà. La concurrence sur les logiciels système pour mobiles semble vive puisque le coréen SamsungSamsung a montré à Barcelone un téléphone Wave (vaguevague, au sens aquatique du terme) utilisant un système d'exploitation maison, baptisé Bada, signifiant océan en coréen.

    Wave ressemble à un iPhone et présente quinze icônes colorées. L'affichage est assuré par des diodes organiques avec matrice active, une technique baptisée Amoled (Active-matrix organic light-emitting diodeorganic light-emitting diode), censée fournir une image plus lumineuse et conduisant à une moindre épaisseur. Le Wave propose lui aussi un accès directaccès direct aux réseaux sociaux, Facebook et TwitterTwitter, grâce à la fonction Social Hub.

    Se dirige-t-on vers des marchés captifs, à l'image de l'iPhone qui, seul, permet de faire ses courses dans l'App StoreStore ? Google et Microsoft semblent alléchés par ce commerce du contenu. La vie de l'utilisateur s'en trouverait compliquée, rappelant aux informaticiens l'ère des systèmes « propriétaires ». Les opérateurs de téléphonie ne semblent pas enthousiasmés et 24 d'entre eux ont annoncé au congrès de Barcelone une alliance, baptisée Wholesale Applications Community. Regroupés en un consortium, ses adhérents veulent promouvoir et développer une plateforme qui permettrait à n'importe quel mobile de récupérer n'importe quel contenu. Un rêve ?