Une nouvelle norme Wi-Fi est en cours de réalisation et portera certainement l’appellation 802.11ac. Elle sera rétrocompatible et pourrait atteindre un débit théorique maximum de 3,47 Gbits/s.

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    Le dernier Consumer Electronics Show (CES) de Las VegasVegas fut l'occasion pour les différents constructeurs de puces Wi-Fi de faire des annonces importantes. Les ténors du genre sont en train de se mettre d'accord pour imposer un nouveau standard qui devrait porter le nom de 802.11ac. L'objectif est d'augmenter considérablement les débits et la sécurité du Wi-Fi.

    Depuis sa création, le Wi-Fi est une succession de déclinaisonsdéclinaisons de la norme 802.11 évoluant avec le temps. Aujourd'hui, la norme la plus déployée est le 802.11g, qui équipe la plupart des appareils actuels et notamment la dernière Freebox. Son débit maximum théorique plafonne à 50 Mbits/s sur la bande de fréquence de 2,4 GHz.

    Le 802.11ac, la future norme, utilise la bande de 5 GHz déjà exploitée par son ancêtre de 1999, le 802.11a, tombé depuis dans les oubliettes. Elle est mixée avec la plus récente norme 802.11n qui offre, quant à elle, un débit maximum de 270 Mbits/s dans la bande fréquence de 2,4 GHz ou de 300 Mbits/s en 5 GHz. Un débit six fois plus rapide que le 802.11g.

    Pour gagner du temps en attendant la certification de l'IEEE, Broadcom vient de présenter 4 nouvelles puces 802.11ac au dernier CES de Las Vegas en janvier. © Broadcom

    Pour gagner du temps en attendant la certification de l'IEEE, Broadcom vient de présenter 4 nouvelles puces 802.11ac au dernier CES de Las Vegas en janvier. © Broadcom

    Exploiter la bande des 5GHz pour le Wi-Fi

    Pour gagner en vélocité, l'idée des constructeurs est d'exploiter la bande de 5 GHz, beaucoup moins fréquentée. L'avantage est que cette bande reste peu sensible aux parasitesparasites générés par les fours à micro-ondesfours à micro-ondes et autres appareils électriques.

    L'autre nouveauté est la multiplication des antennes. Une innovation déjà présente sur le 802.11n avec la technique baptisée Mimo (Multiple Input, Multiple Output). Pour augmenter les débits, une antenne était alors utilisée pour transmettre et l'autre pour recevoir. Toutefois, en pratique, avec le 82.11n, le débit était souvent limité à 72 Mbits/s car les dispositifs Wi-Fi bon marché ne disposaient bien souvent que d'une seule antenne.

    Pour de meilleures performances, la norme double également la taille des canaux de la bande de fréquence de 5 GHz, qui passent de 40 MHz à 80 MHz et 160 MHz.

    En additionnant toutes ces caractéristiques, les débits théoriques peuvent atteindre au maximum 3,47 Gbits/s avec un point d'accès doté de huit antennes. Voilà pour la technologie...

    Pour le moment, l'IEEE, l'organisme qui doit homologuer la norme, ne s'est pas encore prononcé sur le 802.11ac. En attendant sa décision, les constructeurs de puces s'évertuent à l'imposer en sortant déjà des dispositifs dotés de ses caractéristiques. C'est notamment le cas de Broadcom qui a présenté 4 chipsets compatibles 802.11ac au CES. Restent deux contraintes. Si la norme est rétrocompatible, elle risque fort de se retrouver bridée par les anciens dispositifs Wi-Fi des autres appareils environnants. Et surtout, si les réseaux sans fil ne sont jamais assez rapides, ils seront de toute façon limités par les débits des box.