Bardé de capteurs, cet homme est rassuré de tout contrôler de ses activités et de son état physiologique : pour lui, l'avenir est là, dans des technologies qui assureront bien-être et bonne santé. C'est le thème de l'épisode L'homme connecté de la passionnante série Humains 3.0, diffusée sur Planète + les vendredis à 20 h 55.

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    Chris veut être l'homme le plus connecté du monde. Cet Américain du Tennessee porteporte sur lui une armada d'objets connectés qui suivent en permanence ses activités, sa physiologie et même son environnement, à raison d'une image toutes les cinq secondes.

    Lui, vrai fan, ne craint pas Big Brother. « Ce serait plutôt Big Mother », commente-t-il, désignant ces appareils qui le surveillent en permanence, lui donnant une vision rationnelle de lui-même et de sa vie. C'est le point de départ de l'épisode de ce soir de la série Humains 3.0, qui nous parle de ces technologies bouleversant notre quotidien.


    « L’homme connecté », deuxième épisode de la série « Humains 3.0 », à voir ce vendredi 7 avril, sur Planète +, à 20 h 55. Un extrait qui zoome sur le bonheur de Chris. © Capa, Planète +

    Le transhumanisme en point de mire

    Avec L'homme connecté, Philippe Lagnier et Elena Sander nous emmènent dans un monde pas toujours enthousiasmant où nos existences sont sous contrôle. Les promesses sont celles d'une médecine plus efficace, préventive ou « solidaire », comme le dit Pierre-Antoine Gourraud, médecin à Nantes, qui utilise le big data pour centraliser les informations sur la sclérose en plaquessclérose en plaques.

    Le reportage nous promène dans des territoires que Futura explore régulièrement. À l'université de la singularité, les spectateurs viennent rencontrer le célèbre Ray Kurzweil, ou du moins son avatar. Ce gourou, chantre des technologies envahissantes et directeur de l'ingénierie chez GoogleGoogle, promet un avenir radieux à l'humanité où Homo sapiensHomo sapiens deviendra bientôt immortel grâce au « transhumanisme ».

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    Big data : le boom des données numériques

    En contrepoint de ces enthousiasmes, des intervenants (souvent français) parlent de risques : ceux d'une marchandisation de nos vies privées et d'une normalisation des esprits voire d'une dictature.

    J’ai plus peur des gens que d’une intelligence artificielle

    Pour Lionel Naccache, neurologue, ce déluge d'informations, ingérable par nos esprits, peut créer à l'échelle de la société des troubles collectifs semblables à ceux de l'épilepsieépilepsie dans un cerveaucerveau humain.

    Mais, à l'université de la singularité, après la présentation de TessTess, logiciel capable de suivre, en complément d'un thérapeute, une personne dépressive, la présidente d'un « riche institut de santé canadien » affirme clairement : « J'ai plus peur des gens que d'une intelligence artificielle ». De quoi nous donner à réfléchir.