À quelques jours du lancement de sa tablette PlayBook, le fabricant d'électronique Research In Motion (RIM) l’a mise entre les mains de journalistes et blogueurs spécialisés, dans l'espoir qu'ils la plébiscitent. Premiers avis pour le moins mitigés.

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    Une belle interface mais il reste des lacunes applicatives pour le démarrage du PlayBook de RIM. © DR

    Une belle interface mais il reste des lacunes applicatives pour le démarrage du PlayBook de RIM. © DR

    Craignant de rater le coche dans un marché des tablettes de plus en plus exigeant, RIM a sans doute pressé le développement de sa réponse à l'iPad d'AppleApple

    Si le BlackBerry PlayBook est une tablette 7 pouces légère, portable, et dotée d'une interface ergonomique, il lui manque des fonctionnalités indispensables au niveau applicatif (e-mail, agenda et messageriemessagerie intégrée), une connexion réseau 3G ou 4G autonome et la capacité d'accueillir immédiatement des applicationsapplications supplémentaires. En un mot, le PlayBook dépend énormément d'un smartphone BlackBerry, et pour des fonctions considérées comme nécessaires à toute tablette.

    RIM affirme que 3.000 applications seront bientôt achevées et proposées dans une boutique dédiée au PlayBook. La société développe également un émulateur qui permettra d'installer des applications BlackBerry et AndroidAndroid mais ces fonctions manquent encore, à quelques jours de la commercialisation de la tablette.

    Pas d'applications bureautiques essentielles ni de connexion téléphonique intégrée pour le PlayBook. ©  DR

    Pas d'applications bureautiques essentielles ni de connexion téléphonique intégrée pour le PlayBook. ©  DR

    Tout en se réjouissant de la rapidité et de l'excellente conception du PlayBook, le New York Times s'est étonné qu'« aucune application existante ne tourne sur ce système d'exploitation tout à fait nouveau, pas même les applications des mobiles BlackBerry ».

    L'auxiliaire d'un BlackBerry ?

    Le BlackBerry BridgeBridge (connexion Bluetooth sans fil) transforme la tablette en écran secondaire d'un smartphone BlackBerry. Il permet également un accès sûr à la boîte mail, au répertoire, à l'agenda et au BlackBerry MessengerMessenger de votre smartphone.

    Il s'agit d'une fonction destinée à « séduire les clients professionnels, soucieux de sécurité », explique Walt Mossberg de All Things D, elle « ne fonctionne pas avec d'autres smartphones. Il me semble donc que si Bridge est une belle réussite technique, elle fait du PlayBook l'auxiliaire d'un mobile BlackBerry et non un appareil autonome. »

    Belle ergonomie pour une tablette en devenir

    Malgré les défauts de l'appareil, son interface construite par QNX est très remarquée.

    Selon Engadget, elle est « d'un emploi très intuitif et d'un grand confort ». Pour Mashable, « il faut saluer l'effort fait par RIM pour proposer une interface à la fois familière et originale. D'un abord facile, elle comporte quelques petites touches subtiles assez remarquables ».

    « Mon sentiment est que RIM cravache pour commercialiser ce produit, et que d'autres fonctions, proposées depuis des mois par ses concurrents, seront ajoutées par le biais de patchs », ajoute Mossberg.

    Cet avis semble partagé par la plupart des commentateurs : la tablette pourrait se révéler être un concurrent sérieux dans l'avenir, mais seulement après de nombreuses mises à jour et l'ajout de fonctions cruciales.

    Le PlayBook de RIM sera disponible en Amérique du Nord le 19 avril. La tablette arrivera en Europe d'ici l'été. Le modèle de base à 16 Go reviendra à 499 dollars. Notons que ce prix est identique à celui de l'iPad 16 Go, qui offre un plus grand écran.