Sony vient de lancer un projet qui permet aux hackers de laisser libre cours à leur imagination en ayant la possibilité de créer leur propre firmware pour la montre connectée SmartWatch. La société japonaise espère ainsi susciter une dynamique autour de son produit et faire émerger des applications inédites.

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    Pour assister les hackers, Sony fournit tous les détails sur les composants matériels et logiciels de sa montre, et notamment le protocole de gestion du capteur tactile de l’écran. © Sony

    Pour assister les hackers, Sony fournit tous les détails sur les composants matériels et logiciels de sa montre, et notamment le protocole de gestion du capteur tactile de l’écran. © Sony

    Comment rendre un produit technologique populaire ? Laisser la communauté des hackers, développeurs et autres amateurs d'open hardware s'en emparer afin de l'améliorer ou d'inventer de nouveaux usages. C'est ce que veut faire Sony avec sa montre connectée, la SmartWatch.

    Sortie il y a un an et vendue 119 euros, elle se présente sous la forme d'un mini écran OledOled couleurcouleur tactile multipoint, de 1,3 pouce et 128 x 128 pixels de définition. Elle fonctionne avec une version modifiée d'Android et se connecte à un smartphone par liaison Bluetooth. Avec cette montre, l'utilisateur peut lire ses courriels, SMS, recevoir des notifications des réseaux sociauxréseaux sociaux FacebookFacebook et TwitterTwitter, piloter le lecteur de musique de son mobilemobile et bien entendu lire l'heure.

    Environ 200 applicationsapplications dédiées à la SmartWatch sont disponibles sur le magasin en ligne GoogleGoogle Play. Jusqu'à présent, les développeurs avaient accès à un kit de développement (SDK) qui leur permettait de créer des applications pour la montre. Sony veut aller plus loin en ouvrant la possibilité de modifier le fonctionnement même du produit. C'est le projet Open SmartWatch qui livre tous les détails techniques nécessaires à la création d'un firmware (microgiciel) alternatif : marque et modèle des composants, protocoles de communication utilisés, protocole du capteurcapteur tactile, etc. Sony explique également la marche à suivre pour remplacer le firmware existant par une nouvelle version. La société japonaise se chargera de tenir à jour la liste des firmwares alternatifs qui verront le jour.

    En ouvrant sa montre SmartWatch au hacking, Sony espère voir émerger de nouveaux usages et applications, pour rendre ce produit populaire et l’inspirer dans le développement de futurs modèles. © Sony

    En ouvrant sa montre SmartWatch au hacking, Sony espère voir émerger de nouveaux usages et applications, pour rendre ce produit populaire et l’inspirer dans le développement de futurs modèles. © Sony

    Attention à la garantie avec la SmartWatch

    Tout en encourageant hackers et autres bidouilleurs passionnés à s'en donner à cœur joie, Sony insiste lourdement sur les conséquences sur la garantie du produit. Bien qu'il autorise le hacking de la SmartWatch, le constructeur ne prendra sous garantie aucune panne ou dommage matériel liés à un changement de la configuration d'origine. Des précautions d'usage qui s'adressent avant tout au grand public, afin d'éviter tout malentendu sur la nature du projet.

    Sony ne dit pas précisément ce qu'il attend de cette initiative, hormis des « innovations et de nouveaux usages ». L'idée de faire appel à la communauté des hackers est en tout cas pertinente, alors que le marché des montres intelligentes est considéré comme un nouvel Eldorado auquel Apple, Google, Microsoft et bien d'autres s'intéressent.

    L'un des exemples les plus parlants de ce type d'approche marketing, plus ouverte, est celui du capteur Kinect. Quelques heures seulement après sa sortie fin 2010, des pilotes open sourceopen source étaient créés, permettant d'installer l'appareil sur un PCPC LinuxLinux. MicrosoftMicrosoft a fort judicieusement laissé faire, et ce fut le début d'un vaste mouvementmouvement qui perdure encore. En effet, Kinect a servi à une multitude d'innovations, de projets de recherche en robotique et d'applications tant scientifiques que ludiques. Une tactique tout bénéfice pour l'image du géant américain, qui profite en outre d'un programme de recherche et développement gratuit.