Réalisée sur un support souple avec les techniques de l'impression, cette batterie expérimentale n'est épaisse que d'un demi-millimètre. C'est la deuxième fois qu'une telle prouesse – prometteuse – est réussie au laboratoire. La nouveauté est qu'il s'agit ici d'une batterie lithium-polymère, une famille bien connue.

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    C'est au Japon que cette batterie souple et ultrafine vient d'être mise au point, du moins à l'état de prototype. Ses concepteurs ne sont pas des universitaires et sont avares de détails. Leur travail s'inscrit dans un projet de recherche industrielle programmé jusqu'en 2011 et regroupant plusieurs grandes entreprises au sein d'une structure, AMIC (Advanced Materials Innovation Center), créée par une fondation pour la science, MIESC (Mie Industry and Enterprise Support Center), pilotée par le gouvernement.

    On sait que la batterie a été réalisée à l'aide d'une technique d'impression sur un support en polymèrepolymère souple. Deux modèles auraient été conçus, l'un fournissant 2 voltsvolts, l'autre 4 volts. Les techniques de l'électronique imprimable progressent assez vite et on sait en effet qu'il est possible d'appliquer sur une surface des couches d'électrolytes et d'isolants qui forment une batterie dont les électrodesélectrodes sont constituées par les deux faces de la feuille.

    Ce n'est d'ailleurs pas une première. L'été dernier, une équipe de l'Institut Fraunhofer, celle de Reinhard Baumann, à Chemnitz, en Allemagne, avait déjà réalisé une batterie souple et ultrafine à l'aide de techniques d'impression. Dans le modèle allemand, l'anodeanode était en zinczinc et la cathodecathode en manganèsemanganèse.

    La batterie souple du projet AMIC. A gauche, une pièce de 100 yens (22,6 mm de diamètre) donne l'échelle. © <em>Nikkei Electronics</em>

    La batterie souple du projet AMIC. A gauche, une pièce de 100 yens (22,6 mm de diamètre) donne l'échelle. © Nikkei Electronics

    Un procédé industrialisable

    Les chercheurs japonais, eux, ont utilisé un polymère (une matière plastiquematière plastique donc) imprégné d'électrolyte, lequel sert à faire transiter les ionsions lithiumlithium. Le résultat est une batterie lithium-polymère, variante de la batterie lithium-ionbatterie lithium-ion, qui permet déjà des épaisseurs faibles.

    La finesse des prototypes japonais est bien meilleure : ils ne sont épais que 500 micronsmicrons, une valeur du même ordre que celle du prototype allemand. Mais les Japonais affirment pouvoir faire mieux. En effet, la technique d'impression utilisée est celle du laboratoire mais, expliquent les chercheurs nippons, à l'échelle industrielle, il serait possible recourir à des presses à rouleau, ce qui permettrait d'atteindre une épaisseur bien plus faible.

    Comme applicationapplication, les concepteurs imaginent par exemple de coller de telles batteries-feuilles sur des cellules photovoltaïques. On obtient alors un dispositif qui servirait à la fois à produire un courant électriquecourant électrique et à le stocker. Mais l'une des missions de ces industriels est de trouver d'autres débouchés pour la batterie fine et souple...