Une étude montrerait que, chaque jour, 5 à 12% du trafic réseau européen serait généré par des vers et des virus. Cela coûterait en définitive 123 millions d'euros aux fournisseurs d'accès européens pour la seule année 2004, dont près de 18 millions pour la France seulement.

au sommaire


    Des vers qui nous coûtent cher

    Des vers qui nous coûtent cher

    Selon la société Sandvine, un fabriquant de solutions de gestion des réseaux, les vers et les virus coûteraient cher aux fournisseurs d'accès. En Europe, cadre de son étude, la facture pourrait s'élever à 123 millions d'euros à la fin de l'année, dont 17,9 millions rien que pour les FAI Français.
    Toujours selon Sandvine, 5 à 12% du trafic quotidien circulant sur les réseaux européens serait généré par des vers et virus.

    Pour arriver à ces chiffres, la société a utilisé ses propres données, issue essentiellement de son support technique, ainsi que plusieurs études d'analystes tiers.

    Comme toutes les études de ce type, ces chiffres sont bien sûr à prendre avec des pincettes : outre le fait que Sandvine ait tout intérêt à gonfler ses estimations, il est aussi notoirement difficile (voire impossible) de chiffrer avec précision les dégâts occasionnés par une attaque virale, ou même simplement la perte due à un incident d'exploitation.
    Mais la formidable (et particulièrement stupide) vaguevague d'infection que nous connaissons depuis plusieurs mois à cause des Netsky, Bagle et autres Sasser tendrait à confirmer la tendance : chaque Internaute reçoit quotidiennement plusieurs dizaines de messages aux pièces jointes infectées (à une trentaine de kilo-octets pièce) et les journaux des pare-feupare-feu montrent que le trafic vers les ports vulnérables de Windows n'a jamais été aussi élevé. Crise de croissance de la démocratisation du haut débit ou simple mauvais moment à passer ? En tout cas les fournisseurs d'accès doivent mettre la main au porteporte-monnaie, ne serait-ce que pour supporter le coût de l'augmentation des appels au support technique. Parallèlement à cela, ils facturent de moins en moins cher l'accès à haut-débit. Une situation qui promet d'être difficile à tenir si la tendance se poursuit.