Lors du CeBit de Hanovre, deux acteurs de poids dans le domaine des micro-composants, et particulièrement dans celui des puces pour appareils sans-fil, ont annoncé leur intention de lancer, en juin prochain, des puces bi-bande et compatibles avec trois modes Wifi : le 802.11 a, b et g.

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    Ainsi, l'allemand Infineon et le taiwanais Agere vont lancer des puces compatibles avec les trois familles qui composent l'appellation générique WifiWifi.
    Les deux sociétés ont regroupé leurs expertises, respectivement dans les technologies radio et dans la combinaison des conceptions des Mac (Medium access controller), des DSP (DigitalDigital signal processing) et des CCK (Complementary code keying). La sécurité matérielle devrait en être la principale bénéficiaire.

    Les nouvelles puces sont extrêmement réduites en taille, puisqu'elles ne représentent qu'un tiers des puces actuelles, tout en n'ayant besoin que de la moitié des composants.

    Une question se pause toutefois, malgré l'avancée technologique et la réduction des coûts, n'est-ce pas un peu prématuré de lancer des puces compatibles avec ces trois "sous-standards" ? En effet, le 802.11g, le dernier-né (qui fonctionne sur les mêmes fréquences que le 802.11b mais à la vitessevitesse du 802.11a), n'est encore soumis à aucune certification d'aucune autorité compétente.

    Le risque, déjà existant d'ailleurs, est de se trouver avec des cartes ou des éléments de cartes qui ne sont pas totalement compatibles entre eux, nuisant ainsi gravement à l'idée même du réseau sans-fil et à l'universalité de son utilisation. On se trouve face cas à un cas gênant d'implémentation propriétaire de spécifications encore en cours d'élaboration.
    Cette pratique est courante, elle permet de forcer la main des entités décisionnelles, en convertissant le plus possible d'utilisateurs à son implémentation. La technologie devient alors une sorte de standard de facto, et les concurrents n'ont plus qu'à se plier à ces contraintes. Evidemment, ce n'est pas comme ça que l'on construit un standard ouvert.

    A ce sujet, au début du mois de mars, la société d'étude Gartner déclarait qu'il valait mieux rester prudent quant à l'adoption de matériel 802.11g, tant qu'aucune spécification définitive n'était arrêtée. Les investissements aboutissant à une incompatibilité pourraient en effet porter atteinte aux finances des entreprises, et surtout à la réputation de cette technologie.