Quelle technologie serait la plus efficace pour améliorer les outils éducatifs dans le Tiers monde : l'ordinateur portable à 100 dollars de Nicholas Negroponte ou le téléphone mobile prôné récemment par Bill Gates, s'interroge la Technology Review ?

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    Projet d'ordinateur portable pour l'opération One laptop per child, de Nicholas Negroponte

    Projet d'ordinateur portable pour l'opération One laptop per child, de Nicholas Negroponte

    Pour Shiv Bakhshi, de l'Institut de recherche IDC, il ne sera pas évident de faire en sorte que les habitants des pays en développement s'approprient l'ordinateur portable avec un succès comparable au téléphone ou à la télévision. Sans compter que le projet du MIT ne s'appuie pas sur un réseau commercial. Si l'ordinateur casse, comment le réparera-t-on ? Dans un réseau téléphonique mobilemobile, il y a un réseau de fournisseurs qui peuvent faire le support technique.

    Les défenseurs du projet du MIT restent cependant mobilisés. Pour Seymour Papert, membre de l'équipe qui développe des initiatives éducatives pour l'ordinateur portable du MIT : "Si nous pensons que la technologie est seulement un moyen d'accéder à l'information, et l'éducation un moyen d'accéder à l'information, nous devrions peut-être nous engager sur un téléphone mobile. Mais l'éducation n'est pas qu'une question d'accès. C'est aussi "faire" des choses. (...) Un ordinateur, même non connecté, est plus précieux qu'un téléphone connecté."

    Pour Raul Zambrano, du programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), s'attacher à l'objet en tant que tel est un bon moyen de rater sa cible. "Le plus important est de savoir combien coûte une connexion au réseau", avoue-t-il. "Les utilisateurs de téléphone ne payent pas les appels entrants. S'ils doivent se connecter à l'internet via un mobile , il faudra bien qu'ils paient. C'est le grand défi."