L'année dernière, des chercheurs de l'université Rice annonçaient avoir fabriqué la plus petite voiture du monde : quatre roues sphériques en carbone, un châssis tubulaire et deux essieux. Le tout pour un gabarit de quatre nanomètres de long et trois de large.

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    Concept de base de la nanovoiture motorisée(Crédits : Rice University)

    Concept de base de la nanovoiture motorisée(Crédits : Rice University)

    La même équipe a présenté hier dans le journal Organic Letters son nouveau modèle, maintenant doté d'un moteur à énergieénergie solaire !

    Le moteur à énergie solaire de la nanovoiture est fixé au milieu du châssis <br />(Crédits : Rice University)

    Le moteur à énergie solaire de la nanovoiture est fixé au milieu du châssis
    (Crédits : Rice University)

    Quatre roues, chacune formée de 60 atomesatomes de carbonecarbone, une moléculemolécule organique présentant la forme d'un châssis et de deux essieux. Cette nanovoiture, qui roulait sur une route dorée, aurait pu se garer sur une place de la taille d'un brin d'ADNADN !

    Par contre, cette nanovoiture devait être tractée par un microscope à effet tunnel pour avancer. Aujourd'hui, elle peut se déplacer toute seule, grâce à un petit moteur implanté au milieu de son châssis. Ce moteur a été conçu par Gen Feringa, de l'université de Groningen, avant d'être adapté aux besoins de la nanovoiture par James Tour, de l'université Rice. Quand le moteur est soumis à la lumièrelumière, il se met à tourner, et propulse le véhicule à la manière d'une roue à aubesaubes.

    Schéma du mode de propulsion de la nanovoiture <br />La lumière affecte le moteur (photoisomérisation) qui se met en rotation et fait avancer le véhicule <br />(Crédits : Rice University)

    Schéma du mode de propulsion de la nanovoiture
    La lumière affecte le moteur (photoisomérisation) qui se met en rotation et fait avancer le véhicule
    (Crédits : Rice University)

    Les chercheurs ont bâti un premier modèle, dont les roues adoptaient le motif de ballons de football. Celui-ci s'est révélé très gourmand en énergie. Par contre, le modèle T, comptant quatre roues sphériques, s'est montré très efficace.

    Ce jeu de constructionconstruction permet aux scientifiques d'avancer dans la voie de l'ingénierie moléculaire, en testant diverses méthodes et autres assemblages. A terme, aux yeuxyeux de ses concepteurs, de tels véhicules pourraient également servir à transporter des médicaments en des lieux précis du corps humain.

    Après l'origami moléculaire, les circuits électroniques autour de nanotubes de carbonenanotubes de carbone, les sourires du nanomonde, place aux nanovoitures motorisées !