La Fédération Internationale de l'Industrie Phonographique (IFPI) repart en croisade contre le téléchargement illégal. Elle a récemment annoncé le dépôt de 2.000 plaintes envers des internautes accusés d'avoir échangé massivement des fichiers musicaux sans son aval. En France, la Société civile des producteurs phonographiques (SCPP) n'est pas en reste : ce sont 130 utilisateurs de peer to peer qui ont d'ores et déjà été déconnectés.

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    (Crédits : Christophe Olry/Futura-Sciences)

    (Crédits : Christophe Olry/Futura-Sciences)

    L'empire du disque contre-attaque…

    L'IFPI hausse le ton et vient de déposer 2.000 plaintes contre des internautes d'Hong Kong et d'Europe, qu'elle accuse d'utiliser régulièrement les plates-formes d'échange Kazaa, Gnutella, eDonkeyeDonkey, BitTorrentBitTorrent et autres, pour télécharger illégalement des contenus protégés. La Fédération précise que cette répression fait suite à des campagnes pédagogiques sur le droit d'auteur qu'elle a menées à l'intention des jeunes utilisateurs, et argue de l'influence désastreuse du peer to peerpeer to peer sur l'économie du disque. Ainsi, sur les trois dernières années, elle estime le manque à gagner à 1,5 milliard d'euros.

    Néanmoins, l'IFPI se félicite de voir que les poursuites judiciaires qu'elle a engagées par le passé ont découragé près de 35 % des internautes français, anglais, allemands, espagnols et suédois qui téléchargeaient régulièrement des contenus illégaux, et les ont fait rentrer dans le droit chemin.

    L'empire du disque contre-attaque

    L'empire du disque contre-attaque

    … Y compris en France

    En France, 130 internautes ont vu leurs abonnements Internet résiliés suite aux procédures judiciaires de la Société civile des producteurs phonographiques (SCPP). C'est en relevant les adresses IP des contrevenants et en les transmettant aux fournisseurs d'accès que ces derniers ont déconnecté leurs clients, en vertu de la charte signée en juillet 2004 avec les ayant droits de l'industrie du disque et les pouvoirs publics.

    La SCPP considère que ces actions vont dans le bon sens, mais qu'elle ne bénéficie pas encore de la latitudelatitude nécessaire à la bonne lutte contre le piratage. Elle déplore en particulier le refus par la Cnil d'une chasse aux pirates automatisée.

    Pour l'heure, la SCPP marque une pause, le temps de voir avancer le projet de loi DADVSI. Mais la trêve ne sera que de courte duréedurée pour les pirates...