Michael S. Malone, analyste du petit monde des microprocesseurs, auteur entre autre de "The Microprocessor : A biography", vient de publier un "essai" dans "Red Herring", pour nous enjoindre d'oublier la loi de Moore.

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    Une fois n'est pas coutume, c'est donc une prise de position qui va à l'encontre du courant continucourant continu, Michael S. Malone illustre le courant alternatifcourant alternatif. Il nous faut abandonner ce référent commun, non pas parce qu'elle est fausse, mais parce qu'elle pourrait conduire à la destruction de l'industrie de l'électronique, une industrie dont il est temps "de restaurer la vitalité perdue".

    La loi de Moore, dont l'auteur lui-même pense qu'il faut s'écarter par moment, pour ne pas être obnubilé, devient une antienne obsessionnelle, un Graal qui fait tout oublier. L'humain et l'innovation humaine en premier lieu.

    Image du site Futura Sciences

    Comme tentait de le dire Hector Ruiz, PDG d'AMD, les nouvelles technologies s'éloignent du besoin humain, des besoins des utilisateurs en courant après une loi. Qu'AMD choisisse cette position n'est pas innocent, soyons-en conscients, puisque c'est son adversaire IntelIntel qui génère et engendre principalement cette course en avant.

    La question est donc de voir si cette course à la puissance du processeur, par exemple, signifie pour autant progrès et innovation. Si on souhaitait approfondir la réponse, on aboutirait à un résultat assez mitigé.
    Le fait qu'Intel s'intéresse désormais moins à la vitessevitesse de cycle qu'à une consommation d'énergieénergie mieux calculée pour certaines de ces puces peut donner, déjà, prémisse, un élément éclairant. La loi de Moore devrait être une constatation et non une rambarderambarde à suivre, au pas, pour avancer dans le noir. Cette loi est si imposée dans les esprits qu'elle bloque les idées, selon Michael Malone, qui dénonce les échecs dont elle est la cause, chez MicroUnity ou même chez IBMIBM.

    La Semiconductor Industry Association prévoit que la loi de Moore pourra encore être aisément respectée pour une dizaine d'années, c'est techniquement impressionnant, mais après ? Economiquement, quelle est la marge de survie ?
    Michael S. Malon pose la question de savoir si on peut trouver un nouveau modèle économique qui "pourrait donner sa chance à l'entreprenariat et à une croissance explosive, deux éléments qui ont fait de l'industrie de la haute technologie une des plus intéressantes".

    Force est de reconnaître que dans le carcan de loi de Moore, observée en 1965, les "roadmaps" semblent toutes tracées. Surtout, quand les éditeurs de logiciels et d'applicationsapplications utilisant les créations en provenance du "hardware" croient également que la seule voie vers l'avant est ce credo technologique.