Le MacWorld de San Francisco a donné une fois de plus l'occasion à Steve Jobs de faire son show. Lors d'un de ces fameux "keynotes" qui fait chavirer le cœur des aficionados, le vibrionnant patron d'Apple a fait la claque des dernières innovations de la firme de Cupertino. Au menu, Mac mini, iPod shuffle ou encore iWork, on ne pousse pas, il y en aura pour tout le monde.

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    Les sites de rumeurs avaient donc vu juste depuis quelques semaines, AppleApple a dévoilé aujourd'hui son Mac mini. Un ordinateur sans écran, sans clavier et sans souris construit autour du processeur G4 qui équipe encore les portables de la gamme. Comme souvent chez Apple ce ne sont pas les performances brutes qui sont recherchées mais l'exploration d'un nouveau concept d'emploi et l'intégration technologique. En effet, si la vitessevitesse du processeur ne dépasse pas les 1,4 GHz, que la RAM par défaut n'est que de 256 Mo (ajustable à 1Go), que la carte vidéo n'est plus de toute première fraîcheur et que le lecteur optique n'est qu'un combo DVD/CD-RWCD-RW, le tout trouve sa place dans un boîtier en aluminiumaluminium de 16,5 x 16,5 x 5 cm disposant d'un connectique complète, USBUSB 2.0, FirewireFirewire 400 et offrant en option wifiwifi et bluetoothbluetooth.

    Image du site Futura Sciences

    Si le positionnement de cette nouvelle machine peut paraître déroutant, il s'agit pour Apple de capitaliser sur le succès de son baladeur musical iPodiPod, dont la notoriété a largement débordé la petite communauté Mac, et d'offrir à l'utilisateur de PCPC séduit par les technologies d'Apple une alternative simple lui permettant notamment de réutiliser ses propres périphériques : écran, clavier, souris, etc. Apple fait donc un pas de plus en direction des switchers avec cette machine dont la taille réduite peut lui permettre de cohabiter avec un autre ordinateur de bureau et dont le prix agressif (499€) vise à déclencher l'achat « coup de cœur ». Souffrant d'un déficit chronique d'image et d'une ignorance du grand public vis-à-vis de ses solutions, Apple espère ainsi passer le pied dans la porteporte et faire son entrée en massemasse dans des foyers aux besoins informatiques raisonnables.

    Les critiques ne manqueront pas de faire valoir l'absence d'évolutivité du Mac mini ainsi que la faiblesse de sa carte graphiquecarte graphique, caractéristiques récurrentes dans la gamme grand public. S'il est certain que cette nouvelle machine ne sera jamais une arme de choix pour hard-core gamers, Apple est confiant quant aux capacités de son nouveau bébé de séduire un public moins gourmand pour lequel l'informatique est plus un moyen qu'une fin.

    Annonces en cascade

    Si le Mac mini a tenu la vedette de cette keynote, Apple ne semble pas se lasser de décliner sa gamme d'iPod. Après l'iPod mini, l'iPod U2, l'iPod photo, voici l'iPod Shuffle qui n'est rien d'autre qu'un iPod dans une clef USB 2.0, sans écran et offrant des capacités de 512 Mo et 1 Go à partir de 109€.

    En outre, Steve JobsSteve Jobs a présenté au public du Moscone Center de San Francisco la nouvelle suite bureautiquebureautique iWork dont la véritable nouveauté est le traitement de texte Pages, gérant le format .doc et qui semble vouloir bousculer l'inexpugnable Word de MicrosoftMicrosoft.

    Enfin la nouvelle mouture du système d'exploitationsystème d'exploitation Mac OS X v10.4 (nom de code Tiger) est annoncée officiellement pour le premier semestre 2005.

    <br />iWork et iPod shuffle ont également été dévoilés.

    iWork et iPod shuffle ont également été dévoilés.

    Le goût du secret

    Roi du blackout et champion du vaporware pour tout ce qui touche aux annonces de nouveautés, Apple semble de plus en plus agacé par les indiscrétions qui permettent aux sites de rumeurs d'afficher les caractéristiques de ses machines plusieurs semaines avant leur présentation au public.
    Suite à la publication des grandes traits du Mac mini à la fin du mois de décembre, Apple a intenté une action en justice contre plusieurs sites dont le très informé Think Secret (www.thinksecret.com) pour tenter d'identifier l'origine des fuites.

    Si le résultat de cette procédure reste incertain, ces manœuvres ont été diversement appréciées au sein de la communauté Mac où l'on fait remarquer amèrement que ce sont ces mêmes sites et ces mêmes rumeurs qui font le jeu d'Apple depuis des années, tenant le rôle de courroie de transmission entre la firme et un public de passionnés qui a su la soutenir dans les moments moins euphoriques.

    À noter que des employés d'Apple sont régulièrement renvoyés pour manquement à la close de confidentialitéconfidentialité.