Les internautes sont 48% à utiliser majoritairement Google pour leurs recherches, contre 20% pour Yahoo, 14% pour MSN de Microsoft et 7% pour le moteur d'AOL, selon une enquête menée aux Etats-Unis par la firme d'études InsightExpress pour le compte de l'agence d'évaluation Standard & Poor's. Google reste donc la référence mondiale.

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    Google plus fragile qu'il n'y paraît ?

    Google plus fragile qu'il n'y paraît ?

    Ne serait-ce que le sur le marché français, il devance ses concurrents à plate couture : 66,5 % des recherches effectuées par les internautes utilisent GoogleGoogle.
    Les utilisateurs préfèrent Google pour la pertinence et la justesse de ses résultats, selon cette enquête. Néanmoins, plus de six utilisateurs de Google sur 10 disent qu'ils changeraient de moteur de recherche si un meilleur service était lancé.

    Pour le moteur numéro un dans le monde, la menace la plus probable à court terme est MicrosoftMicrosoft, avec le nouveau moteur de recherche MSNMSN attendu pour cet été. Les atouts de Microsoft ne manquent pas. Tout d'abord l'outil est intégré dans les navigateurs de la marque. Ensuite prenons le cas de MSN Newsbot, un outil dédié à la recherche d'actualité à partir de plusieurs milliers de sources d'information internationales. Ce service est actuellement en test sur une dizaine de portails locaux du réseau MSN, dont la déclinaisondéclinaison française. MSN Newsbot devrait être étendu aux 38 versions disponibles du réseau de portails Internet dans le monde afin de concurrencer Google News (les actualités Google).

    Autre outil : MSN Blogbot qui est dédié à la recherche de weblogs, constitue une réponse directe à Google qui a racheté l'année dernière le service Blogger. Enfin, il est récemment apparu MSN Answerbot qui se positionne comme un moteur de recherche en langage naturel mais qui ne devrait être exploité que dans trois ans.

    L'autre menace est constituée par Yahoo. Depuis le début de l'année, Yahoo revendique son indépendance. Il s'est s'émancipé de la technologie Google en procédant à une série d'acquisitions destinées à renforcer son pôle "recherches sur Internet" : Altavista/Fast, Overture et Inktomi. Autant de nouveaux atouts technologiques destinés à redonner du souffle à Yahoo Search Technology et renforcer son modèle économique.
    Par exemple, l'intégration du spécialiste des liens commerciaux Overture lui a permis de se renforcer dans le domaine de la publicité en ligne. Le rachat d'Inktomi facilite sa croissance dans le domaine des services de soumissions payantes de sites en vue de leur indexation.
    La dernière grande incursion de Yahoo a été repérée dans le domaine des comparateurs de prix. L'acquisition de Kelkoo va lui permettre de renforcer son service shopping et d'être mieux armé face à un concurrent comme Froogle, le comparateur de prix lancé par Google en 2002.

    Google a, lui aussi, diversifié son activité. Outre son service d'actualité et son comparateur de prix Froogle, pour lequel une version consultable sur téléphone mobilemobile est en cours de test, il dispose de services dédiés aux annonceurs et aux webmasters : les programmes AdWordsAdWords (service de liens sponsorisés) et AdSenseAdSense (service de liens contextuels dans les pages de contenu).

    Enfin Google teste actuellement GmailGmail, un service gratuit de courriels misant sur l'argument commercial d'une dimension de stockage encore inédite dans l'industrie du net (1 giga-octet).
    Seul problème : les e-mails pourraient être scrutés par un programme automatisé afin de connaître les habitudes des abonnés pour aider les annonceurs publicitaires à mieux les cibler.
    Selon certains analystes, Google devra se créer un nom dans l'internet sur téléphone mobile s'il veut continuer à assurer sa suprématie dans le domaine des moteurs de recherche : « Le jeu du mobile est largement ouvert », assure Michael King analyste chez Gartner. « Aucune société internet n'a encore réussi à s'imposer comme une grande marque dans le secteur du sans fil », poursuit-il.

    Le 29 avril, Google a annoncé son intention de lever 2,7 milliards de dollars en entrant en Bourse dans les prochains mois. Pour fixer le prix de l'action lors cette introduction, il a choisi le procédé des enchères, privant les banques d'affaires de bon nombre de leurs prérogatives. Les banques d'affaires Morgan Stanley et Credit Suisse First Boston se chargeront de la « logistique » de la vente de ses actions, tandis que le prix sera déterminé par une première vente aux enchères en ligne.

    « Le prix d'émissionémission et l'allocation de titres seront déterminés en premier lieu par une enchère dirigée par nos souscripteurs en notre nom » a précisé Google.
    On ignore donc toujours le prix d'émission, la date du début de la vente au public et si la cotation se fera sur le New York Stock Exchange ou au Nasdaq.

    Toutefois le groupe Google, né en Californie en 1998, pourrait rencontrer des difficultés et être fragilisé en élargissant son offre à un outil de comparaison des prix pour le e-commerce, à des services de discussions en ligne et de courriels, résume Standard and Poor's. Google est une entreprise encore jeune, qui a peu l'expérience d'investissements lourds et a opté pour un mode d'attribution de ses actions dont l'efficacité reste à prouver, poursuit SP.
    L'agence souligne qu'une fourchette d'estimation de 33-40 milliards pour la valeur en Bourse a été établie « en comparant avec ce que nous considérons comme les plus proches pairs » de Google. Yahoo, par exemple, affiche actuellement une capitalisation boursière d'environ 43,8 milliards de dollars. « Pour 2004, nous avons calculé que le chiffre d'affaires de Google devrait quasiment doubler, mais ses marges vont se réduire quelque peu en raison d'investissements plus élevés », a écrit Scott Kessler, analyste de SP, cité dans un communiqué.