Beaucoup d'utilisateurs et d'analystes du monde sans-fil que représente le Wifi s'interrogeaient sur les éventuels conflits d'intérêts entre les opérateurs traditionnels et le déploiement de réseau sans-fil libre.

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    France Telecom ne laisse pas filer le sans-fil

    France Telecom ne laisse pas filer le sans-fil

    Depuis une conférence de presse de Thierry Breton, PDG de France Télécom, on peut penser tenir un début de réponse.

    Quelque temps après que l'ART a enfin autorisé l'utilisation de réseau 802.11b dans les lieux publics, l'opérateur historique national a donc décidé de se lancer dans la bataille du WifiWifi.

    Tout cela reste prudent. En effet, si on sait désormais que FT sera présent sur ce marché, aucune précision n'a été apportée sur les installations et les procédures. Via son PDG, France Télécom s'est donc symboliquement installé sur ce secteur en plein décollage.

    Toutefois, un point important est à retirer du discours de Thierry Breton, toutes les activités de l'opérateur seront concernées, Wanadoo pour les particuliers, Oléane, Transpac et Equant pour les entreprises. Même Orange devrait servir cette nouvelle machine de guerre en plaçant des points d'accès dans les lieux publics.

    Les autres opérateurs, comme SFR, semblent également fourbir leurs armes. Il est évident que le Wifi est l'outil de complémentarité par excellence, dans la situation actuelle, face au GSM, GPRS et autre UMTS fantomatique.
    Le Wifi peut donc être perçu comme un complément mais également comme un moyen d'éviter le déploiement d'une technologie concurrente.

    En agissant ainsi, France Télécom et ses adversaires prennent le contrôle de l'élément alternatif. Dans le contexte actuel, il est vrai qu'aucun opérateur "spécialisé" ou aucune société actrice du Wifi n'a su offrir un modèle économique rentable.

    En France, les autorités ont traîné des pieds pour libéraliser un peu les fréquences qui permettront un développement de cette technologie. Conséquemment, la France, une fois encore, souffre d'un certain retard. Jean-Paul Smets, lors d'une conférence sur le sujet au cours des rencontres de "Solutions LinuxLinux" du Cnit, a conclu le débat en indiquant qu'en terme de mentalité la France avait "trois ans de retard au moins". Un retard de la population qui va laisser la place libre aux opérateurs traditionnels. Précisons toutefois que ceux-ci ne voient pas d'un mauvais oeil les politiques de déploiement de réseaux par les collectivités locales.

    Reste à savoir maintenant si l'arrivée de FT ne risque pas de limiter énormément la liberté de chacun de mettre en place un réseau. On en saura certainement plus sur les applicationsapplications concrètes de cette nouvelle politique après le GSM World Congress, qui se déroulera à Cannes du 17 au 21 février 2003.