Le Ministère des Postes et Télécommunications japonais a réaffirmé sa volonté de développer un système d'exploitation d'origine japonaise pour les futurs développements du e-gouvernement.

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    Le e-gouvernement japonais cherche à s'affranchir de Windows

    Le e-gouvernement japonais cherche à s'affranchir de Windows

    Cette annonce a été faite après la dernière réunion du Quartier Général des NTICNTIC le 9 décembre 2002. Ce comité est en charge de définir les orientations de la politique gouvernementale en matièrematière de nouvelles technologies. Le gouvernement japonais construit activement les infrastructures de son administration électronique depuis plusieurs années et il n'a jamais caché ses craintes concernant les problèmes de sécurités du système d'exploitation Windows de MicrosoftMicrosoft.

    De même, l'utilisation d'un système d'exploitation étranger pose des problèmes de sécurité pour les informations sensibles comme celles du Ministère de la Défense. C'est pourquoi le Ministère des Postes et Télécommunications veut accélérer le développement d'un système d'exploitation d'origine japonaise, dont les autorités officielles contrôleraient toutes les clefs. Le Ministère proposera ce projet comme une des nouvelles priorités stratégiques de la politique e-Japan. Un des moyens évoqués serait de faciliter la création de jeunes pousses pour les logiciels dans le domaine de la sécurité des systèmes d'information.

    Les grandes sociétés japonaises cherchent de leur coté à promouvoir l'utilisation de LinuxLinux dans les systèmes d'informations pour le e-gouvernement. Ainsi Fujitsu, NEC, NTTNTT-Data et IBMIBM Japan ont annoncé qu'ils proposeraient de plus en plus de grands systèmes pour le e-gouvernement basés sur le système d'exploitation libre. Par exemple Fujitsu espère que d'ici à trois ans la moitié de ses ventes se feront en relation avec Linux.

    Le gouvernement japonais prévoit de réviser en 2007 l'ensemble des systèmes informatiques actuellement en place pour les administrations électroniques. Tous ces grands groupes espèrent que le gouvernement prendra alors définitivement parti pour Linux. Le marché du e-gouvernement est estimé à au moins 2 trillions de yens par ans dans les années à venir (plus de 16 milliards d'euros).