Après avoir dérobé les codes d'accès aux comptes de plusieurs clients de banques en ligne, des escrocs ont recruté d'autres clients des mêmes établissements afin de transférer l'argent. En se faisant passer pour une entreprise étrangère, ils leur ont proposé de faire le virement, en recevant au passage 10% des sommes.

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    L'affaire débute comme un vulgaire cas d'escroquerie bancaire sur Internet : des pirates prennent le contrôle de PC australiens mal protégés (dans des web-barsbars, des PC familiaux, etc) et y installent des chevaux de Troiechevaux de Troie. Ces parasitesparasites invisibles sont chargés de capturer les informations qui y seront saisies. Lorsque ces PC sont alors utilisés pour se connecter à un compte bancaire en ligne, l'espion recueille les sésames d'accès et les envoie aux pirates.

    Munis de ces informations, ces derniers peuvent alors consulter l'état du compte et, s'il est bien garni, le délester par virement. Mais encore faut-il pouvoir le faire sans se faire prendre.

    Et c'est là que l'histoire devient plus originale : plutôt que de procéder à un virement sur un compte ouvert pour l'occasion, les pirates ont préféré ajouter une étape supplémentaire dans l'espoir de mieux brouiller les pistes : ils ont ainsi contacté des clients de la même banque en se faisant passer pour la "Advertising International Company" (sic !).

    La pseudo société expliquait alors qu'elle avait besoin d'aide afin de transférer le paiement d'un client Australien, car n'ayant pas d'agent sur place elle ne pouvait ouvrir un compte. L'excuse rappelle celle utilisée depuis des années par les escrocs Nigériens, mais elle semble plutôt bonne puisque des clients ont acceptés d'aider les pirates. L'un d'eux a ainsi touché 10% des 14.000 dollars australiens qu'il aura transféré sur un compte à l'étranger via Western Union.
    Bien sûr, l'opération a rapidement été annulée, et le passeur involontaire n'a pu conserver ses "gains". Mais les fonds, eux, ont bien été transférés.

    Comme quoi, rien ne change : dans une escroquerie, il n'y a vraiment qu'un gagnant... et beaucoup de pigeons laissés sur la route !